« Les deux plus beaux mots du sport ». La formule était sur toutes les lèvres, tant chez le Thunder que chez les Pacers, ces derniers jours, et il est vrai qu’en NBA, on ne fait pas mieux qu’un Game 7 en Finals…
Pour Oklahoma City, une victoire serait l’aboutissement d’une saison historique, fruit d’une construction minutieuse et intelligente qui peut déboucher sur une vraie dynastie. Pour Indiana, ce serait peut-être le plus « gros upset » de l’histoire, pas seulement sur ces Finals mais sur toute la campagne de playoffs de cette folle équipe des Pacers.
Comme l’a expliqué Mark Daigneault, après 6 affrontements en 17 jours, il n’est plus vraiment question de stratégie désormais, les joueurs se connaissant par cœur. Place à l’ultime combat à partir de 02h00, sur beIN Sports 1.
Quelle énergie restante pour les deux équipes ?
Ces Finals 2025 sont étonnantes à plus d’un titre, et notamment parce qu’on y joue plus vite qu’en saison régulière. Généralement, c’est l’inverse, le nombre de possessions ayant tendance à baisser en playoffs, et en finale.
Mais du côté du Thunder et des Pacers, on mise sur le rythme et l’épuisement de l’adversaire, la premier du côté défensif, le deuxième du côté offensif. L’énergie est donc essentielle pour les deux formations. L’avantage d’Oklahoma City de ce point de vue, c’est bien sûr que ce Game 7 se déroule au Paycom Center, où Shai Gilgeous-Alexander et ses partenaires sont globalement beaucoup plus à l’aise (ainsi que beaucoup plus adroits), et vont pouvoir bénéficier du soutien de leurs supporters, particulièrement bouillants.
Un atout essentiel pour créer un effet boule de neige lors des séries qui peuvent faire basculer ou même tuer une rencontre. Le Thunder va ainsi devoir se nourrir de cette énergie globale, même s’il est possible que cette jeune équipe tétanise face à un tel enjeu, alors que les Pacers vont eux devoir trouver l’énergie interne pour lutter face à tant de vents contraires. Bien qu’ils soient devenus les spécialistes de la question…
Qui frustrera le plus l’autre avec ses interceptions ?
Même si ça ne se voit pas forcément dans les stats pures, les pertes de balle sont un élément clé de ces Finals 2025. Ce sont notamment elles qui ont permis au Thunder de reprendre le contrôle de la série dans le Game 4.
Dans le Game 3, les interceptions de TJ McConnell ont également été décisives, tant pour donner de l’élan à son équipe que pour couper celui de l’adversaire. D’ailleurs, la capacité du meneur de jeu remplaçant à voler les remises en jeu du Thunder reste une épine constamment plantée dans le pied d’Oklahoma City.
Tyrese Haliburton et les Pacers savent ainsi très bien qu’il leur faut au maximum limiter les pertes de balle face à cette défense très agressive du Thunder, qui se nourrit des « turnovers » adverses alors que son jeu offensif peut parfois se crisper sur jeu placé, notamment lorsque Shai Gilgeous-Alexander et Jalen Williams n’arrivent pas à casser le premier rideau défensif adverse pour créer des décalages pour leurs partenaires.
Rick Carlisle a-t-il un dernier coup tactique dans sa manche ?
Après ses 8 pertes de balle dans le Game 6, un record en carrière égalé, Shai Gilgeous-Alexander admettait avoir été surpris par la stratégie défensive des Pacers, qui avaient abandonné leur pression tout-terrain pour l’attendre beaucoup plus bas, et défendre avec des prises à deux beaucoup plus agressives sur le pick-and-roll.
Alors qu’Oklahoma City s’était adapté à la pression haute d’Indiana, plaçant des écrans plus hauts afin d’offrir de l’espace à Shai Gilgeous-Alexander et Jalen Williams pour travailler et se lancer, la troupe de Mark Daigneault a donc été surprise par un nouveau coup tactique de Rick Carlisle, qui les multiplie durant ces playoffs.
Mark Daigneault et son staff ont sans doute préparé une réponse mais l’entraîneur des Pacers a-t-il un ultime coup tactique dans sa manche afin de surprendre son homologue d’OKC et arracher l’un des titres les plus renversants de l’histoire ? Si c’est le cas, on parlera aussi sans doute très longtemps de la campagne de playoffs du coach.