Après Fred VanVleet, Monty Williams et bien d’autres, c’est au tour de Rudy Gobert de s’en prendre aux hommes en gris. Cette nuit, les Wolves ont connu un coup d’arrêt après quatre victoires d’affilée, battus 107-100 à Phoenix. Il n’y a rien de déshonorant à s’incliner chez le 4e de la conférence, qui retrouvait, de surcroit, Kevin Durant, mais le pivot français n’a guère apprécié la manière.
C’est la disparité aux lancers-francs qui le choque avec 27 lancers accordés aux Suns, contre 12 aux Wolves. À lui tout seul, Devin Booker a shooté plus de lancers-francs que tous les Wolves réunis.
« C’est de la merde. C’est de la merde. Ce n’est pas juste. Ce n’est vraiment pas juste », se plaint Rudy Gobert. « C’est comme ça chaque soir. Je suis dans cette ligue depuis dix ans et j’essaie toujours d’accorder le bénéfice du doute, mais il m’est difficile de penser qu’ils n’ont pas essayé d’aider [les Suns] à gagner ce soir. J’ai du mal à croire qu’ils n’ont pas essayé d’aider les Warriors à gagner l’autre soir ou les Kings. C’est tellement évident. En tant que joueur de basket qui évolue dans cette ligue depuis si longtemps, c’est un manque de respect. »
Rudy Gobert frustré de cette situation
Ce sont évidemment des accusations très graves, et la NBA va sans doute frapper fort. Mais Rudy Gobert, qui s’est fait siffler deux fautes offensives sur des écrans en fin de match, estime que les Wolves sont tout simplement victimes de leur situation, celle d’une franchise sans immense superstar, dans un petit marché.
La franchise n’est pas très sexy, et tout le monde préfère voir les Suns, les Lakers ou les Warriors en playoffs.
« On a conscience qu’on n’est pas l’un des plus gros marchés de la NBA, et qu’on veut voir KD en playoffs, Steph, LeBron… Les Wolves n’en sont pas encore là. On doit continuer d’avancer, de jouer malgré ça, et c’est frustrant, surtout pour moi. »
Pour son coach, Chris Finch, le récent coup de gueule de Monty Williams a simplement porté ses fruits. « Cela a fonctionné puisqu’ils sont allés 27 fois sur la ligne contre 12 pour nous. Le fait d’en parler a dû fonctionner pour eux car c’est, historiquement, une équipe qui n’obtient pas autant de coups de sifflet que ça. »