Un match à sens unique, un MVP en perdition, le réveil de ce dernier dans une remontée autoritaire, une fin de match âpre terminée par un « buzzer beater »… Le Jazz – Bucks de cette nuit a réuni tous les ingrédients possibles pour se poser en un grand rendez-vous de saison régulière. L’EnergySolutions Arena a vibré, comme nous.
Pendant les 24 premières minutes de cette partie d’abord. Une première période durant laquelle les locaux déroulent un basket fluide. Le plus en vue ici n’est autre que Mike Conley. Mis en confiance par un tir primé avec la planche tôt dans le match, le meneur sanctionne. Dans le deuxième quart, il rentre trois nouveaux tirs à 3-points, bien en rythme derrière les écrans de Rudy Gobert, et rentre quelques « floaters » main droite.
Son énorme coup de chaud (il ne score quasiment pas en seconde période) permet à Utah de s’envoler largement au score. Très largement. Car en plus d’un ballon qui tourne bien en attaque, le Jazz est appliqué en défense. Giannis est le premier à pouvoir en témoigner. D’abord ralenti par Royce O’Neale, il manque de mordant en attaque. Et lorsqu’il décide d’attaquer enfin le cercle, le Grec se heurte à la muraille Gobert qui rejette violemment son « drive » main gauche et règne dans sa raquette.
Giannis Antetokounmpo à la peine
Ne parvenant pas à trouver de la vitesse, en transition, Giannis Antetokounmpo ne rentre pas un tir en première période (0/7). Avec un leader défaillant, c’est tout Milwaukee qui déraille. La maladresse chronique des Bucks, qui arrosent de loin, les fait rentrer au vestiaire avec 20 points de retard (55-35). On se doute bien qu’une réaction va finir par arriver. Elle survient dès l’entame de la seconde période. Profitant d’une reprise très molle du Jazz, Milwaukee peut enfin accélérer son jeu.
Le « Greek Freak » rentre son premier tir, en transition : la machine est lancée. Le fauve devient inarrêtable près du cercle où il collectionne les fautes provoquées. Laissé grand ouvert derrière l’arc, il se permet aussi de convertir quelques tirs lointains. Après un rebond offensif arraché et dunk rageur, il vient de claquer… 19 points dans le quart-temps. Dans son sillage, Khris Middleton et Eric Bledsoe, ses deux seuls lieutenants du soir, se montrent inspirés à la finition.
Avec ce trio, Milwaukee colle ainsi un 16-3 à son adversaire. Heureusement que Bogdanovic, aussi à l’aise de loin qu’en coast-to-coast ou sur la ligne des lancers, réalise lui aussi un joli festival. Donovan Mitchell n’est pas non plus maladroit pour s’envoler main gauche ou crosser son vis-à-vis avant un tir primé.
Utah se fait encore peur en fin de match
Les efforts de ce duo n’empêche pas Milwaukee de recoller définitivement au score à l’approche d’un « money time » qui s’annonce bouillant. Auteur d’un gros dunk devant Giannis, O’Neale pense jouer au parfait facteur X en convertissant un tir ultra décisif dans le corner, avant que Mitchell ne rentre un tir impossible en tentant de provoquer une faute. Utah file vers la victoire (100-92) alors que Gobert provoque la 6e faute de Giannis.
C’est sans compter sur plusieurs pénétrations de Bledsoe puis Sterling Brown pour que Utah se fasse à nouveau remonter au score. Khris Middleton a même l’opportunité d’abattre le Jazz au buzzer, mais dissuadé par Gobert, il ne peut déclencher et marche. Bogdanovic a alors une seconde dans le corner pour finir le boulot : victoire !
La sixième de la saison pour Utah (6-3) qui voyage à Oakland lundi. Les Bucks (6-3), qui restaient sur quatre victoires de rang, terminent leur « road trip » à OKC dimanche.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.