C’est le jeu des playoffs. Au fil de l’aventure, les adversaires changent, les stratégies doivent évoluer et les joueurs s’adapter. Difficile toutefois pour les Bucks de tout révolutionner après avoir marché sur la saison régulière et sweepé les Pistons.
Giannis Antetokounmpo : « On ne va rien ajuster du tout »
La défaite concédée face à Boston à la maison fait mal, mais Milwaukee semble déterminé à « continuer ce qu’on a fait toute la saison », a confirmé Giannis Antetokounmpo, pourtant auteur de l’une de ses pires prestations de l’année, shootant à 7/21 au tir avec un inquiétant +/- de -24 !
« Je ne pense pas qu’il devrait y avoir de changement », a-t-il ajouté par rapport au prochain rendez-vous, ce soir. « Pourquoi devrait-il y en avoir après un match qu’on a perdu… Ce n’est pas à notre équipe de faire des ajustements. Même si on a perdu le premier, on va revenir en jouant le plus dur possible et on verra ce qui se passe. Si ça ne se passe pas bien pour nous, à ce moment là on pourra penser à faire des ajustements. Mais pour l’instant, on ne va rien ajuster du tout ».
Un jeu dangereux ? Brook Lopez, parmi ses plus fidèles lieutenants, abonde en son sens : « C’est comme ça qu’on a joué toute la saison, simplement prendre nos tirs. Même si on en rate dix de suite, on doit continuer », ajoute ainsi le pivot.
À Mike Budenholzer de jouer
Conscient que les secousses allaient intervenir dès le premier accroc en playoffs après une saison idéale, Mike Budenholzer a un rôle très important à jouer pour remotiver ses troupes. En playoffs, le mental fait au moins la moitié du job, le stratège des Bucks s’est donc concentré là-dessus. L’agressivité, le combat, l’engagement, plutôt que de changer brutalement son plan de jeu. « Les ajustements, ce genre de choses… Tout ça est un peu surestimé parfois », a-t-il notamment glissé.
Avant l’entraînement d’hier, coach Bud a ainsi passé son groupe à la « truth machine », comprenez une séance vidéo musclée pour afficher les erreurs individuelles et les problèmes. Celle-ci a visiblement reboosté les Bucks, persuadés qu’ils doivent jouer plus forts pour contrer l’alchimie offensive et la rigueur défensive des Celtics.
« On s’est fait malaxer par le coach et comme je dis toujours : la vidéo ne ment pas », a déclaré Eric Bledsoe. « Tout a été question d’efforts. On n’a pas joué notre basket sur ce Game 1 ».
Et Brook Lopez de poursuivre : « On a pas été aussi rapides que d’habitude sur le jeu de transition, notre rythme n’était pas super. On peut aussi s’améliorer dans la façon dont on ressort les ballons. Tout le monde doit courir, trouver ses spots et continuer à espacer le jeu ». Un genre de méthode Coué dont il faut espérer qu’elle portera ses fruits, sans quoi les Bucks vont se lever demain matin avec un gros mal de crâne avant de se rendre au TD Garden…