Pas de changement : Gregg Popovich déteste encore et toujours le tir à 3-points

C’est devenu un marronnier, et Gregg Popovich n’a toujours pas changé d’avis : il déteste le tir à 3-points. En 2011, l’entraîneur se disait « vieux jeu » et confiait qu’il aimerait « qu’il n’y ait pas de 3-points ». Trois ans plus tard, lors des dernières Finals de la franchise – remportées face à Miami – il s’était fait à l’idée que le tir primé était devenu omniprésent : « Pour moi, ce n’est pas du basket, je n’aime pas ça, mais on doit les utiliser » avouait-il.

Les questions sur le sujet grandissent en corrélation avec l’augmentation du nombre de tentatives en NBA, et le coach a toujours la même réponse : « Pourquoi pas un tir à 5-points » ou « C’est devenu un cirque ». Cette année, San Antonio est avant-dernier de la ligue avec 24.3 tirs tentés par match, et « Pop » trouve toujours ridicule ce tournant pris par la NBA.

« C’est pour ça que je dis toujours : si on doit changer de sport, autant instaurer un tir à 4-points. Ils aiment tous le 3-points ? Ils vont adorer le 4-points. Les gens se lèveraient de leur siège s’il y avait une action à 5-points. Ce serait super » ironise-t-il encore une fois, dans les colonnes du Chicago Tribune.

Un temps pionniers, les Spurs sont aujourd’hui frileux mais s’adaptent autant que faire se peut à la conjoncture actuelle.

« Il n’y a plus de basket, il n’y a plus de beauté, c’est plutôt ennuyeux. Mais c’est comme ça, il faut faire avec. Il faut donc avoir des joueurs qui courent, qui peuvent pénétrer et sortir le ballon, qui peuvent switcher. Et il faut des grands capables de jouer sur des petits. Le jeu intérieur est mort. »

Pourtant, s’il n’est pas du genre à faire des chantiers sous le cercle, LaMarcus Aldridge est un pivot qui fait des ravages à l’intérieur de l’arc et c’est lui qui porte le club depuis la rentrée : quand il marque plus de 20 points, San Antonio gagne à chaque fois (huit matchs), et quand il n’atteint pas cette barre, l’équipe affiche un bilan de une victoire pour onze défaites.

On n’imagine par ailleurs que « Pop » a dû sourire en voyant la dernière possession des Bulls hier soir face à ses hommes, avec un Zach LaVine qui refuse d’aller au cercle et rate son tir de loin, pour la gagne…