C’était le 25 janvier 1988, lors d’un choc de la « Big East » entre son équipe de Pittsburgh et Providence, dont l’un des assistants n’est autre que… Jeff Van Gundy. Sur une contre-attaque, Jerome Lane (1m98) ne se pose pas de question : il grimpe sur le défenseur et s’en va exploser le cercle et surtout le panier qui vole en mille morceaux !
Aux commentaires, le « Send It In, Jerome » répété par Bill Raftery reste à la postérité, tandis que le dunk passe en boucle pendant des jours à la télévision. Il traversera même l’Atlantique pour être diffusé dans des… bêtisiers.
« C’était une contre-attaque anodine que Sean Miller a fait foirer en réalisant le geste juste » se souvient le consultant. « C’est le genre de trucs absurdes qui arrivent dans un match, et j’ai eu la chance d’être là. J’ai vécu tellement de grandes choses aux commentaires, mais celle-ci a eu un retentissement comme je n’en avais jamais vécu. C’est extraordinaire. »
Après ce dunk, la rencontre sera arrêtée près d’une heure pour nettoyer le sol, débarrasser les éclats, et bien sûr remplacer le panier. Des spectateurs viendront même sur le terrain récupérer quelques débris comme souvenirs…
« Je ne m’étais rendu compte de rien avant de me tourner vers Demetreus Gore » racontera plus tard Jerome Lane. « Il avait la bouche ouverte, et ensuite j’ai vu les morceaux au sol. Ça tombait comme de la neige. »
Meilleur rebondeur de la NCAA l’année précédente malgré sa petite taille, Jerome Lane rejoindra la NBA en 1988, sélectionné en fin de premier tour par les Nuggets. Ailier-fort de formation, il lui manquera quelques centimètres pour faire carrière, et il brillera essentiellement en CBA puis en Europe, pour ensuite devenir coach dans un lycée à Akron. Une carrière très modeste marquée par un dunk dont on parle encore plus de trente ans après.