Paul George et les Pacers ont trouvé l’alchimie

« Cette année PG devra rimer avec MVP. » Voilà ce que nous écrivions dans notre preview des Pacers avant le début de la saison. Les premiers mois de compétition nous ont donné tort : les Pacers et leur leader ont eu toutes les peines du monde à équilibrer leur bilan. Et à aligner une simple série de trois victoires consécutives.

Paul George était ainsi en-deçà des attentes et la mayonnaise peinait à prendre depuis l’arrivée de nouveaux joueurs, notamment au poste de meneur de jeu où Jeff Teague a remplacé George Hill.

« J’étais dans un moment sombre », confie-t-il. « J’avais plusieurs blessures à la cheville. Je suis celui qui doit apporter des deux côtés du terrain, et je n’avais pas le sentiment de pouvoir le faire physiquement. C’était usant pour moi. L’équipe n’était pas en harmonie. L’alchimie entre Jeff (Teague) et moi n’était pas aussi bonne qu’elle aurait dû être… »

Mais les choses semblent avoir changé. Indiana a réalisé une première série de cinq victoires début janvier. Puis une seconde, toujours en cours, de sept succès de suite. En gagnant 14 de leurs 18 derniers matches, les Pacers sont l’une des équipes les plus en forme de la ligue depuis le début de l’année civile. La franchise s’est définitivement installée dans le wagon des équipes de l’Est aux bilans bien supérieurs à 50%.

Ce regain de forme collectif coïncide avec… la mise sur le banc de Monta Ellis, et surtout avec la montée en puissance de son meilleur joueur. Oubliés les pépins physiques. Avec ses 24.5 points (à 48% aux tirs dont 42% de loin), Paul George a réalisé son mois le plus prolifique en janvier. Il a ainsi enchaîné une série de quatre matches à 30 points ou plus.

Mieux dans son corps, mieux dans sa tête

Le champion olympique avec Team USA l’été dernier raconte avoir vécu une révélation à la mi-janvier, alors que son équipe s’apprête à gagner Londres… pour prendre une véritable rouste face à Denver !

« J’ai passé une nuit à prier et une matinée à me ressourcer. Je suis béni de jouer au basket, de faire ce que j’aime faire. Honnêtement ça m’a changé, le fait d’être heureux dans le moment présent et de profiter. Maintenant je me sens bien physiquement et émotionnellement. »

Le All-Star fait sans doute référence à l’été 2014. Quand, durant un scrimmage avec Team USA, il se brise la jambe droite en deux. Une image qui avait choqué tout le microcosme NBA. Tout ceci semble bien loin aujourd’hui. Mieux dans son corps et son basket, Paul George entraîne avec lui le reste de l’équipe.

Son nom a un temps circulé dans les rumeurs de transfert. Mais plutôt que de remodeler un effectif déjà bien renouvelé depuis la dernière intersaison, les dirigeants ont préféré prôner la patience, laisser le temps que l’équipe se construise.

« Aujourd’hui, nous commençons à apprendre l’un de l’autre, à bâtir une identité et à créer de l’alchimie. C’est la différence. Mes coéquipiers ont une pleine confiance en moi. J’essaie de leur rendre le jeu facile autant que eux me rendent le jeu facile. »

Ils ont encore une trentaine de matches pour parfaire cette confiance mutuelle.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.