Alors que le début de saison approche, Basket USA met un coup de projecteur sur les rookies qui vont arriver en NBA.
D’où viennent-ils ? Quelles sont leurs principales forces ? Leurs grosses faiblesses ? Comment leurs coachs peuvent-ils les utiliser dès la saison prochaine ? Après Ben Simmons, Brandon Ingram, Jaylen Brown, Dragan Bender, Kris Dunn, Buddy Hield, Jamal Murray, Marquese Chriss, Jakob Poeltl, Thon Maker, Domantas Sabonis, Taurean Prince et Georgios Papagiannis, on s’intéresse aujourd’hui à Denzel Valentine, l’ancien couteau-suisse de Michigan State.
Denzel Valentine : du talent mais des lacunes inquiétantes
Une progression constante depuis son arrivée à Michigan State, des triple-double, des statistiques complètes et des trophées à la pelle (AP Player of the Year, NABC Player of the Year, Julius Erving Award, Lute Olson Award, Big Ten Player of the Year…). Avec tout ça, Denzel Valentine aurait pu être assuré d’être choisi dans le Top 10 de la dernière Draft. Sauf que sa cote a l’approche de la Draft était au plus bas et que les équipes se méfiaient.
Annoncé même un temps hors du Top 20, les franchises craignaient en effet l’état de ses genoux, l’arrière/ailier de MSU ayant déjà été opéré deux fois, et sa défense, réputée très faible, malgré les louanges de Tom Izzo sur sa progression dans le domaine lors de son année senior.
Finalement choisi en 14e position par les Bulls, le couteau-suisse a fait plutôt bonne impression en Summer League (11.6 points, 6.7 rebonds et 2.7 passes), offrant le titre de la compétition à Chicago malgré des pourcentages très faibles (35% d’adresse générale, dont 26% de loin).
Avec sa bonne taille, son envergure (2m08) et sa lecture des trajectoires, Denzel Valentine était ainsi très doué pour récupérer les rebonds. Avec sa vision du jeu, il était également capable de créer pour ses coéquipiers à Michigan State, faisant de lui un joueur complet car son dribble et son shoot rapide lui permettaient de peser avec ou sans ballon.
Pourquoi donc les franchises étaient-elles si frileuses à l’évocation de son nom ? D’abord, évidemment, à cause de ses genoux et de ses deux opérations, au lycée puis l’année dernière. Les équipes se méfient désormais beaucoup des joueurs (Brandon Roy) qui arrivent avec ce type de problèmes. Et puis il y a le manque de qualités athlétiques de l’ancien Spartan, beaucoup de clubs doutant de sa capacité à briller à l’échelon supérieur, face à des athlètes d’un tout autre niveau.
Déjà faible défensivement pour la NCAA, ne risque-t-il pas d’être un problème défensif à chaque fois qu’il rentre sur le terrain ? Et s’il est dominé physiquement, peut-il vraiment peser en attaque ? En NBA, on s’interroge… Mais du côté des Bulls et de Fred Hoiberg, en quête de créateurs pour mettre en place son attaque, on a pris le risque.
L’avis de Ryan Blake, scout pour NBA TV
« Si Denzel Valentine peut rester en bonne santé, il va surprendre pas mal de monde. C’est un joueur qui a un style propre, qui peut jouer à plusieurs positions, un très bon shooteur, un bon manieur de ballon, avec un excellent QI basket. Il a réalisé neuf double-double à la passe et deux triple-double. En NCAA, ça n’arrive pas souvent ».
« Il a eu des blessures et il n’est pas très athlétique mais nous avons déjà vu des meneurs dans le passé, qui ne sont pas très athlétiques mais qui ont cette intelligence de jeu incroyable qui leur permet de se faire une place. C’est ce que ce gars possède. Il voit le jeu avant les autres, il voit les passes qui vont mener aux passes décisives, un peu comme au football ou au hockey. C’est comme ça qu’il voit le terrain et le jeu ».
Quelques informations complémentaires sur Denzel Valentine
– Denzel Valentine portera le n°45 aux Bulls, un hommage à son père, Carlton Valentine, qui portait déjà ce numéro lorsqu’il jouait à Michigan State. Une pression pour le rookie puisque ce fut aussi le numéro de Michael Jordan pendant 22 matchs…
– Avec son coach, Tom Izzo, il a pris quelques leçons dans le « Dans avec les stars » américain.
Les rookies déjà présentés
– Ben Simmons
– Brandon Ingram
– Jaylen Brown
– Dragan Bender
– Kris Dunn
– Buddy Hield
– Jamal Murray
– Marquese Chriss
– Jakob Poeltl
– Thon Maker
– Domantas Sabonis
– Taurean Prince
– Georgios Papagiannis