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[Rookies] Kris Dunn, un jeune loup aux dents longues

NBA: NBA DraftAlors que le début de saison approche, Basket USA met un coup de projecteur sur les rookies qui vont arriver en NBA.

D’où viennent-ils ? Quelles sont leurs principales forces ? Leurs grosses faiblesses ? Comment leurs coachs peuvent-ils les utiliser dès la saison prochaine ? Après Ben Simmons, Brandon Ingram, Jaylen Brown et Dragen Bender, place aujourd’hui à Kris Dunn, récupéré par les Wolves avec le 5e choix de la dernière Draft.

Kris Dunn : un meneur de taille et de talent

kris-dunn-providenceUn temps pisté par les Celtics, Kris Dunn a finalement atterri chez les Wolves, qui ont pourtant reçu pas mal de coups de fil pour le récupérer. Il faut dire que le meneur de Providence impressionne, à tel point que les autres rookies font de lui le favori dans la plupart des catégories.

« Nous étions ravis qu’il soit encore disponible pour nous », expliquait ainsi Tom Thibodeau. « Il a beaucoup de qualités que nous recherchions. C’est un gros bosseur, un joueur intelligent, un gagneur, le type de joueur qui peut unir et inspirer l’équipe. Il rend les joueurs autour de lui meilleurs. Evidemment, la façon dont il joue, en défense et au rebond, sa capacité à aller aux lancers francs, à mettre en place les choses, son talent sur le pick-and-roll et sa taille en font un joueur qui nous correspond très bien ».

Même son de cloche du côté de Scott Layden, le GM.

« En NBA, c’est très difficile de trouver des joueurs qui pèsent des deux côtés du terrain. Pour moi, c’est donc enthousiasmant d’avoir Kris chez nous et de le combiner avec coach Thibodeau. L’autre point, c’est qu’il est compliqué de trouver de très bons meneurs de jeu. Du coup, nous ne pourrions pas être plus heureux ».

Plus âgé (22 ans) que ceux sélectionnés avant lui, physiquement prêt, le nouveau joueur des Wolves rejoint Ricky Rubio et Tyus Jones à la mène. Mais on pourrait assez rapidement lui faire de la place…

Pour l’instant, les Wolves devraient néanmoins le garder au chaud derrière Ricky Rubio, qui pourrait lui servir de mentor dans sa phase de transition en NBA. Il faut dire que si Kris Dunn a d’énormes qualités et qu’il a des airs de John Wall dans son agressivité et sa capacité à glisser vers le cercle, il doit apprendre à contrôler son énergie et son corps. Blessé lors de la Summer League, il a également été gêné par des blessures répétées au niveau de son épaule droite, lors de ses deux premières années à Providence. De quoi alarmer pas mal d’équipes, malgré deux saisons suivantes pleines.

Du côté de Minnesota, on voudra donc certainement y aller en douceur avec cette nouvelle pépite.

L’avis de Ryan Blake, scout pour NBA TV

« Mon Dieu, ce gars a tellement de talent. C’est un arrière avec de la taille, très polyvalent et qui peut marquer de partout sur le terrain. Il peut rapidement exploser vers l’avant, il est très rapide balle en main, il voit très bien le terrain. Je parle beaucoup de la défense parce que c’est vraiment important et c’est un gars qui tournait à 2.5 interceptions, 6.2 passes, 5.3 rebonds et plus de 16 points par match. Dans une bonne équipe ! »

« En plus, il a cette mentalité de gagneur et il fait des choses avec mais aussi sans ballon. Il a un vrai impact sur le jeu. Il peut avoir tendance à perdre beaucoup de ballons et il va devoir trouver un équilibre. Il va affronter des joueurs plus forts, le jeu va aller plus vite et à cause de tout ça, il va aussi devoir améliorer sa sélection de tirs ».

Quelques informations complémentaires sur Kris Dunn

– L’enfance de Kris Dunn fut très compliquée. Juste après sa naissance, sa mère Pia l’emporta, avec son frère aîné John, loin de son père. Pendant des années, ils vécurent ainsi, souvent sans chauffage, avant que la mère du basketteur ne se fasse arrêter. Kris Dunn avait alors 9 ans, son frère 14, et ils se retrouvaient désormais seuls.

Pour survivre et gagner un peu d’argent, le jeune Kris devait faire des paris (20 ou 30 dollars) sur les un-contre-un qu’il jouait dans la rue, souvent face à des basketteurs âgés de cinq ou six ans de plus que lui.

« C’est probablement l’une des choses les plus dures que j’ai dû faire quand j’étais petit, et dans ma vie », raconte-t-il. « Défier des gamins qui étaient bien plus âgés que moi, plus costauds et plus forts. Je devais jouer de différentes manières pour les battre ».

S’il parvenait souvent à gagner pour lui permettre, ainsi qu’à son frère, d’avoir un peu d’argent en poche, il arrivait aussi que Kris Dunn perde ses rencontres, alors qu’il avait bluffé en misant de l’argent qu’il n’avait pas…

« Parfois, j’étais obligé de courir et je m’en sortais. Parfois, je me faisais attraper et j’étais obligé de me battre. C’était l’un des trucs les plus durs que j’ai eu à faire. Mais il fallait bien le faire. Mon frère et moi, nous ne le cachons pas. Nous savons que c’est quelque chose dont nous aurions pu parler et que nous aurions pu nous plaindre. Au lieu de ça, on l’a attaqué de front, en nous protégeant mutuellement et en faisant tout pour survivre ».

Finalement, le père des deux frères apprit par le coach de Kris que son ex-femme était en prison et que ses enfants étaient livrés à eux-mêmes à Alexandria, en Virginie, depuis quelques mois. Après des années à rechercher ses enfants sans succès, il put enfin les récupérer et leur offrir un vrai foyer dans le Connecticut. Kris Dunn était alors au CM1.

Les rookies déjà présentés

Ben Simmons
Brandon Ingram
Jaylen Brown
Dragan Bender

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