Stephen Curry a plié mais n’a pas rompu

Dans le creux de la vague physiquement, pas forcément en confiance, le double MVP en titre avait débuté les finales comme un fantôme. Auteur d’un match à 11 points à 4/15 aux tirs pour le match 1, Stephen Curry avait clairement raté son entrée en matière malgré la victoire.

Petit mais costaud

Pire, et malgré un redressement graduel au niveau du scoring, Curry a continué à perdre 5 ballons par match sur les trois premières manches. Indigne de son génie, et son statut de double MVP.

Du coup, Steve Kerr lui a raconté l’histoire de « Tragic Johnson », ou comment le meneur des Lakers avait craqué en finale NBA en 1984. Les médias de tous poils lui étaient tombés dessus à bras-raccourcis et sa légende en était pour toujours ruinée… Eh bien non, Magic a ensuite réussi à changer le discours public et sa réputation de « choker » avec de nombreux titres par la suite, dont un back-to-back en 1987-88.

Incité également par son père, Dell, à être plus agressif, Curry a effectivement fait taire tout le monde avec sa performance du match 4 : 38 points à 7/13 à 3-points, 5 rebonds et 6 passes décisives. Et une victoire à l’extérieur qui devrait faire la différence.

« J’étais déçu de ne pas avoir fait grand-chose pour aider mon équipe à gagner. Ce n’est pas tellement de répondre à certaines attentes ; je veux atteindre le niveau de jeu que je me fixe, et pour le moment, je n’y suis pas arrivé. Je dois mieux jouer que ça. »

Critiqué… jusqu’à ses chaussures !

Si le match 4 a prouvé la capacité de réaction du meneur chétif des Warriors, on attend la consécration du phénomène pour le match 5 à la maison. Devant son public à l’Oracle Arena, pour réaliser le doublé et conclure en beauté la saison historique qu’ils ont réalisée, les Warriors de Steph Curry sont tout proches de la Terre Promise…

« Je n’aurais pas de bague de champion. Je n’aurais jamais reçu de récompenses individuelles s’il n’y avait pas ce gars-là dans mon équipe. » conclut Iguodala au Mercury News.

Si Klay Thompson a sauvé la patrie face au Thunder au match 6, que Draymond Green a été le pompier de service tout au long des playoffs, ou qu’un Harrison Barnes, Shaun Livingston ou un Iguodala sont sortis de leur boîte chacun leur tour, c’est bien Stephen Curry qui rend les Warriors injouables.

Critiqué, jusqu’à son dernier modèle de chaussures (certes assez peu flashy pour un double MVP), Curry a répondu par un gros match. Il a fait taire tout le monde. Avant de s’en rendre à nouveau le maître lundi soir ?

Stats en finale NBA : 21.5 pts à 44% aux tirs, 5 rbds, 4.8 pds en 33 minutes.

Stats en playoffs : 25.3 pts à 45%, 5.7 rbds, 5.7 pds en 33 minutes.

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