Indomptable Russell Westbrook

Il est comme ça, Russ ! Il donne tout. Alors, évidemment, parfois ça penche sacrément dans l’excès. D’où ses 8 balles perdues hier soir.

Mais, d’autres fois, et dans le même match, ça frise sans aucun doute avec le génie. Comme hier soir encore avec ses 35 points, 11 rebonds et 9 passes.

Le Taz du Thunder a encore frappé !

Quand à son entrée en dernier quart, le meneur du Thunder se fait huer par les fans texans, Russell Westbrook ne pipe mot. Avec un trois points, distance Steph Curry, puis une passe pour un nouveau trois points de Kevin Durant, c’est pourtant lui qui vient tout simplement de relancer son équipe. Quasiment à lui seul, vociférant à son tour : « It’s winning time ! ». 

En trois coups de cuillère à pot, le Taz d’OKC avait tout renversé sur son passage et remis les compteurs à zéro avec les deux équipes dos à dos.

« Russ est le dingue qui nous a permis de rester dans le match. » souriait Kevin Durant.

De fait, largués à plusieurs reprises à 6 longueurs, les joueurs du Thunder ne se sont jamais désunis face à ces Spurs qui n’ont perdu que deux fois à domicile cette saison. Mais pour la deuxième fois en moins d’une semaine, San Antonio a dû s’incliner sur son parquet face à Oklahoma City.

Le Thunder ne veut pas le freiner

Et si le revers du match 2 avait été dû à un effort collectif, marqué également par cette folle séquence truffée de fautes d’arbitrage, la défaite texane d’hier soir a été l’oeuvre de Westbrook, auteur de 10 points, 3 passes et 4 rebonds en dernier quart.

« C’est un tel compétiteur. La frontière est ténue pour lui car il doit à la fois être capable de contrôler ses émotions et mener son équipe tout en restant aussi compétiteur. » justifie Donovan sur ESPN. « On ne cherche pas à le dompter car j’admire vraiment le fait qu’il donne tout tout le temps. Mais je trouve qu’il arrive de mieux en mieux à se gérer, à se ressaisir et comprendre qu’il a quatre autres gars à ses côtés qui dépendent de lui. »

Capable sur une même séquence de gober un rebond en très haute altitude, par-dessus David West, puis d’enclencher le turbo pour traverser le terrain en une poignée de secondes, avant d’aller inscrire un layup en ayant déposé au passage Patty Mills sur son séant, les quatre fers en l’air alors que Russ Wes remontait déjà le terrain en sens inverse, la grimace qui va bien pour finir son tour de force !

https://twitter.com/NBAonTNT/status/730212533936721921

A l’image de la dernière action, encore litigieuse, Westbrook joue son jeu à fond. Sans se poser de question.

« Je joue tout le match jusqu’à ce que j’entende un coup de sifflet. » conclut Russell. « Mon boulot, c’est de jouer. Les arbitres vont siffler. Mon boulot, c’est de jouer jusqu’à ce qu’ils sifflent. »

Cette hyperactivité, parfois mal contrôlée lorsqu’il dépasse les 30 tirs, use davantage l’adversaire que ses coéquipiers, et on retiendra de ces cinq manches, une vraie volonté de jouer pour les autres, et d’équilibrer l’attaque du Thunder. Ce n’est pas un hasard si San Antonio craque sous les panneaux avec une paire Adams-Kanter davantage servie et responsabilisée.

https://www.youtube.com/watch?v=c7d9BQMyE4o