Malheur au perdant ! Les Cavaliers et les Pacers connaissent tous deux une vilaine période, avec trois défaites sur les quatre derniers matches. Après 48 minutes irrespirables, les hommes de Tyronn Lue ressortent finalement vainqueurs, 100-96, de cette rencontre aux 25 changements de leader et 17 égalités ! Grâce à LeBron James, de retour et glouton (33 points à 14/22, 5 rbds, 4 pds mais 5 bps), et Tristan Thompson, décisif (14 pts, 11 rbds et le contre du match), les Cavs infligent une troisième défaite à Indiana cette saison, malgré les efforts de Paul George (23 pts, 6 rbds, 6 pds, 2 ints) et Monta Ellis (28 pts).
LeBron James a du feu dans les jambes
Paul George a toutes les peines du monde à contenir son grand rival dans les premières minutes. Mis au repos hier, LeBron James sanctionne en post-up, attaque le panier et lance les Cavaliers de la meilleure des manières. Avec déjà 12 points, il fait oublier la vilaine adresse de ses coéquipiers. Une adresse plus intéressante côté Pacers, avec une marque bien répartie face la défense parfois trop tendre des locaux. C’est même la bande de Ian Mahinmi, gêné par les fautes, qui vire en tête après 12 minutes : 19-18.
Les barbelés sont de sortie, et il faut des gestes de grande classe – comme le « café-crème » de Kyrie Irving sur les pauvres chevilles de Lavoy Allen – pour faire gonfler le score. Les bases restent les mêmes que dans le premier acte, avec un jeu haché et maladroit : un duel de l’Est ! Dans cette bataille, le collectif d’Indiana permet de créer un petit écart. Un Paul George à l’envers remet pourtant les Cavs dans la course. Il faut dire que le King est revenu aux affaires, et la franchise de l’Ohio termine sur un 11-4 la mi-temps : 44-43.
Un match de playoffs !
Malmené par le double MVP, Paul George sort de sa léthargie au retour des vestiaires avec deux banderilles. Les Pacers s’appuient toujours sur leur défense, forçant nombre de tirs casquette à la fin des 24 secondes. Les individualités adverses – l’Oncle Drew n’est jamais loin – permettent tôt ou tard de combler les écarts naissants. C’est au tour des Cavs de hausser le ton en défense, menés par la combativité irréprochable de J.R Smith. Le match s’emballe totalement : George, Smith, Ellis, James… Ça tombe de partout ! Les deux équipes ne se lâchent pas et après 36 minutes, il n’y a qu’une petite unité d’écart : 74-73.
L’odeur des playoffs se fait sentir dans la Quicken Loans Arena. Les superstars se rendent les gros tirs, les soldats se saignent à blanc pour protéger leur panier et il est déjà écrit que le match va se jouer dans les toutes dernières secondes. J.R Smith enflamme la salle avec un tir longue distance, et Cleveland mène d’un point à 6 minutes de la fin. On y est, 60 secondes à jouer et deux équipes dos à dos.
Tristan Thompson, héros inattendu !
C’est le moment choisi par Double T, tout d’abord pour rentrer un tir improbable, puis pour anéantir tout espoir de victoire pour les pauvres Pacers d’un contre monstrueux sur George Hill ! Score final : 100-96. Indiana est désormais 8e à l’Est, avec le même bilan que le 9e, Detroit…
4 points d’écart seulement lors du premier face à face, 5 dans le deuxième et 4 encore aujourd’hui : la bande de Frank Vogel peut être frustrée, mais il restera une chance aux Pacers de battre les finalistes de l’an passé, le 6 avril. En attendant, Cleveland devra laver le dernier affront vécu face aux Wizards, alors qu’Indiana se déplacera à Milwaukee mercredi.
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