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Le jour où Boston a préféré Antoine Walker à Kobe Bryant…

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« Si vous fermiez les yeux pour prendre un temps de réflexion, vous auriez pu penser que vous étiez en train d’observer Michael Jordan. Il a tout fait parfaitement bien, au-delà même de l’excellence. Il était exceptionnel dans tout ce qu’il a fait. Par la suite, dans mes souvenirs, nous avons parlé entre nous du fait qu’il nous rappelait énormément Michael. »

Ces mots viennent de Jan Volk, le general manager des Celtics en 1996, et ils concernent celui qui prendra bientôt sa retraite, 20 ans après son arrivée en NBA : Kobe Bryant. Récemment, ESPN a enquêté sur son fameux work-out avec les Celtics. Hormis une image devenue source de déchainement de toutes les passions sur la toile, peu d’éléments ont filtré depuis cet été de l’année 1996. Finalement, la publication américaine raconte l’histoire de cette entrevue entre Kobe Bryant et Boston, qui aurait pu accoucher sur l’arrivée de l’arrière dans le Massachusetts. S’il est le protagoniste de cette histoire, le joueur lui-même ignorait jusqu’ici la fascination de la franchise à son égard.

« C’est l’histoire la plus cool que j’ai jamais entendue car je ne la connaissais pas, » a déclaré la star des Lakers après qu’on lui a conté l’intérêt de Boston pour lui. « J’ai grandi en regardant Red (Auerbach, coach puis président légendaire des Celtics). J’ai tout lu à son sujet. Je ne savais même pas qu’il connaissait mon existence ! ».

M.L. Carr : « Lors de ce work-out, Kobe a été incroyable »

Cet été-là, Kobe Bryant réalise une demi-douzaine de workouts avant la draft. Il sort tout juste d’un cursus stellaire au lycée mais à l’époque, les franchises NBA sont très réticentes à l’idée de sélectionner un joueur qui n’a pas encore atteint sa majorité. L’arrière s’est déjà testé auprès des New Jersey Nets et des Phoenix Suns.

À son arrivée à Boston, c’est une légende des Celtics qui l’accueille en la personne de Dennis Johnson. Coach et vice-président de Boston, M.L. Carr assiste également à l’essai.

« Je peux vous le dire : il a fait le spectacle avec sa façon d’enquiller les paniers, » raconte le stratège de l’époque. « C’était incroyable. Nous l’avons mis dans maintes situations de catch-and-shoot. Nous l’avons fait dribbler du milieu du terrain, des tirs en sortie de dribble. Il s’agissait beaucoup de tirs rapides pour voir s’il pouvait le faire car nous savions qu’à ce niveau, il serait obligé de shooter plus rapidement face à de meilleures défenses qu’au lycée. Mais il l’a fait avec brio. »

Pour Kobe Bryant, ce test sous les couleurs de Boston n’est pas forcément un rêve en soi. Le gamin a grandi avec les Lakers et son coeur bat pour Los Angeles. Néanmoins, en bon connaisseur de l’histoire du jeu, il respecte l’ennemi de toujours et s’exécute sans broncher. D’ailleurs, une fois à l’entrevue avec le staff, il fait de nouveau mouche.

« Je n’aime pas dire de bonnes choses au sujet des Lakers mais je peux vous le dire droit dans les yeux : il a été incroyable lors de l’entrevue, » raconte M.L. Carr. « C’était la meilleure à laquelle j’ai jamais assistée. Il connaissait la ligue aussi bien que n’importe qui. Il connaissait l’histoire des Celtics, sans doute mieux que la plupart des membres des Celtics au même âge. J’hallucinais. Il y avait des choses dont je n’étais même pas au courant (…) Il n’a pas parlé de titres mais il a parlé de Michael, de Larry (Bird), de Magic, d’Isiah (Thomas). Il a parlé des meilleurs. On voyait qu’il avait l’ambition d’être dans la même discussion. Il voulait en faire partie. Et il ne nous a jamais dit : « Faites le maximum pour m’obtenir. » Il a dit qu’il adorerait jouer pour les Celtics. Il n’y avait rien d’autre de sa part que son souhait de faire partie de cette grande tradition. Il a dit toutes les bonnes choses. Il parlait comme un Celtic. »

En 1996, six prospects incontournables, Kobe Bryant en retrait

Aussi brillant soit-il, Kobe Bryant n’est pas la priorité de Boston. Cet été-là, six joueurs sont considérés comme incontournables : Allen Iverson, Marcus Camby, Ray Allen, Shareef Abdur-Rahim, Stephon Marbury et Antoine Walker. Âgé de 17 ans, Kobe Bryant passe forcément après eux, même s’il a tapé dans l’oeil de Red Auerbach.

« Je pense que ce gosse va être un sacré joueur, mais cela peut aller aussi dans le mauvais sens. Il a l’air solide mais ce n’est qu’un gamin de lycée. Il faut faire notre choix en fonction de ce dont nous avons besoin. Mais je pense qu’il va être un joueur incroyable, » estime à l’époque l’homme au cigare.

Après une saison sans playoffs, Boston veut retrouver rapidement l’élite de la ligue et que ce soit en termes de résultats imminents ou du regard du public, la sélection d’un lycéen ne paraît pas la meilleure solution.

« Nous nous fichions duquel des six allait tomber chez nous, » explique le directeur du scouting de Boston d’alors, Rick Weitzman. « Nous savions que nous prendrions l’un d’entre eux car nous avions besoin d’aide de suite et tous les six étaient en mesure de nous offrir cette aide, alors qu’avec Kobe, nous savions que nous allions devoir attendre et vous savez comment la NBA fonctionne : on n’a pas beaucoup de temps. »

Pour répondre à cette obligation de résultats, Boston sélectionne donc Antoine Walker, un choix qui s’avèrera finalement moins payant que la draft de Paul Pierce, deux ans plus tard. Cette histoire, Boston la regrette à peine. De cette promotion, seuls Allen Iverson, Ray Allen et Steve Nash ont finalement approché le statut de Kobe Bryant. Bien d’autres franchises ont manqué leur rendez-vous avec la légende et finalement, cette stratégie des Celtics a fini par nous offrir deux belles finales contre Kobe Bryant et les Lakers, en 2008 et 2010.

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