Emmanuel Mudiay (16 points, 9 passes) brille contre Stephen Curry et les Warriors

De retour à l’Oracle Arena pour la première fois depuis leur titre, les Warriors ont offert une bien pâle copie à leurs fans. Peu concernés, ils ont petit à petit laissé une séduisante équipe de Denver prendre le contrôle du match et s’impose (114-103), derrière de belles prestations de Kenneth Faried, Emmanuel Mudiay et Danilo Gallinari.

Tout avait pourtant bien commencé pour Golden State. Derrière un Steph Curry déconcertant de facilité, avec 11 points à 4/4 aux tirs et 3 passes décisives dans les cinq premières minutes, le collectif des Warriors se joue sans forcer de la défense poreuse des Nuggets. Malgré un début de match délicat, c’est Emmanuel Mudiay qui sonne la révolte pour Denver. Agressif, le meneur rookie attaque le cercle à de nombreuses reprises, montrant de belles promesses tant au niveau du scoring que de la création (16 points et 9 passes). Les Nuggets finissent la mi-temps sur un 18-6 et rentrent aux vestiaires avec 4 points d’avance (63-59).

Après avoir encaissé 77 points en première mi-temps à Portland, et malgré Luke Walton demandant une autre attitude défensive avant la rencontre, les Warriors sont aux abonnés absents. Les rotations sont en retard, la pression inexistante et l’accès au cercle grand ouvert. En 24 minutes, Denver a déjà délivré 18 passes décisives et tiré à plus de 52% de réussite.

Kenneth Faried dévoile sa palette offensive

Si l’intensité suspecte des Warriors est à prendre compte, force est de constater que Mike Malone a déjà transformé le jeu offensif des Nuggets. Fini les isolations forcées, l’ancien assistant des Warriors prône rythme, mouvement et discipline. À l’image de Danilo Gallinari (11 points à la pause), les jeunes pousses du Colorado semblent se plaire dans ce système.

Le troisième quart temps est une copie conforme de la fin de la première mi-temps. Denver déroule son basket alors que les Warriors, à l’image d’un Klay Thompson très maladroit (1/8 aux tirs) et d’un Stephen Curry qui enchaîne les pertes de balle, sombrent doucement dans une attaque sans rythme et un festival de tirs forcés. Kenneth Farried (22 points et 12 rebonds), brillant depuis le début de la rencontre, marque cette période par son habituel engagement et par un arsenal offensif qu’on ne lui connaissait pas. Tirs à mi distance, jeu au poste bas diversifié, le « Manimal » nouveau est arrivé et sa relation avec Emmanuel Mudiay fait plaisir à voir.

La fin de match permet à Joffrey Lauvergne de soigner sa ligne de stats (10 points et 9 rebonds) et à toute son équipe d’engranger une bonne dose de confiance à deux semaines du début de la saison régulière.

Pour Golden State, outre une deuxième performance décevante, on notera la légère blessure au genou droit d’Harrison Barnes. Si le signal d’alarme n’est évidemment pas tiré, le champion en titre devra vite se remettre dans la bonne direction pour entamer la défense de son titre du bon pied.

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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.