Meilleur défenseur de l’année en 2012, Tyson Chandler est impatient de commencer les playoffs avec ses Mavs (s’ils se qualifient). Mais il n’y a pas si longtemps que ça, il était encore à New York loin d’imaginer qu’il aiderait à nouveau Dirk et les Mavs à aller chercher un deuxième titre NBA.
Un ancien bébé de la NBA devenu chef de bande
« Je savais que les Mavs voulaient me faire venir depuis un certain temps. Les Knicks avaient rejeté chacune de leurs propositions. Et je pensais vraiment que j’allais rester à New York. Les Knicks m’avaient rendu visite deux jours auparavant pour me parler de l’attaque en triangle. Au début, j’étais partagé. Pour moi, Dallas, c’était le passé. J’appréciais cet épisode pour ce qu’il était, mais il était dans le passé. J’ai dû changer mon approche du tout au tout. »
De fait, à nouveau échangé à Dallas sous l’insistance de Mark Cuban (on n’ose imaginer l’enfer vécu par les interlocuteurs du proprio des Mavs), Chandler revenait sur les terres de ses plus grands exploits. Sacré champion en 2011 en battant LeBron et son Heat, Tyson Chandler avait à l’époque été un des artisans majeurs de la fantastique percée texane en playoffs.
Ancien bébé de la NBA à son arrivée dès la sortie du lycée, et au même moment qu’un certain Eddy Curry, à Chicago, Tyson a depuis bien grandi. Passé par les Hornets aux côtés du jeune Chris Paul puis par les Bobcats, il s’est peu à peu construit une réputation de défenseur dur à cuire et véritable gardien de but près du cercle du fait de son immense envergure.
Souvent comparé à Kevin Garnett, par son physique filiforme et son goût du sacrifice, Chandler se différencie du Big Ticket par sa méthode avec ses coéquipiers. Ancien coéquipier de Garnett à Boston, et actuel conseiller chez les Mavs, Michael Finley revient sur cette comparaison.
« Ils ont deux façons très différentes de procéder. » explique Michael Finley sur NBA.com. « Kevin avait une manière… méchante pour ainsi dire, agressive de vous faire savoir ce qu’il avait à vous dire. Tyson est lui à l’opposé. Kevin peut se mettre à dos certaines personnes. Je ne vois pas Tyson faire ça. »
Au contraire de Garnett, Chandler n’a effectivement pas besoin d’invectiver ses adversaires et de les traiter de tous les noms pour rentrer dans son match. Le grand californien de naissance procède plutôt par le dialogue et les discours de motivation.
Le grand prêtre des vestiaires
Le dernier exemple en date est sa réaction positive après les commentaires d’Amar’e Stoudemire, son ancien coéquipier des Knicks.
« Il est venu ici parce qu’il veut gagner un titre. Il a simplement été honnête avec ses coéquipiers… Je pense que les gars vont respecter ses propos et tout faire pour remettre de l’ordre dans la maison. » avait-il alors affirmé.
Idem pour l’épisode Rajon Rondo, après lequel Chandler a plaidé l’apaisement et la communion des Mavs (« Ils vont avoir de quoi discuter, et on va suivre notre chemin »).
« Il peut être dur avec les gars, mais il est aussi très positif. Il veut toujours pousser les gars dans la bonne direction, que ce soit en attaque ou en défense. » ajoute Dirk. « En 2010-11, il a été la pièce qui nous manquait. On se nourrissait de son énergie, de sa dureté en défense. Il était la pièce manquante qui nous a amené au sommet. »
Avec des statistiques très proches de son rendement lors de l’année du sacre, Tyson Chandler est plus que jamais un élément essentiel de la rotation de Rick Carlisle. Par son expérience et son rôle de vétéran dans les vestiaires, l’importance du pivot des Mavs est même encore accrue par rapport à 2011. Mais l’objectif est toujours le même…
« C’est toujours particulier quand on a un vestiaire qui vit bien ensemble en NBA. Ça n’arrive pas si souvent que ça. Et je pense que c’est une des raisons pour lesquelles ils m’ont fait revenir ici. »
Un clip d’époque de l’équipe créative des Mavs
https://www.youtube.com/watch?v=Gwn8QeV3hcY