Steve Kerr veut s’inspirer des Bulls de Phil Jackson et des Spurs

Steve Kerr est de retour aux affaires et pour la première fois de sa carrière, il sera sur le banc d’une équipe NBA en tant que coach. Après une expérience ratée en tant que general manager des Suns et une carrière de consultant télé réussie, le légendaire shooteur à trois points prend la relève d’un autre ancien joueur NBA, Mark Jackson.

Titulaire du quatrième contrat le plus lucratif pour un coach, l’ancien Bull et Spur a la pression, tant son prédécesseur était aimé des joueurs et du public d’Oakland.

Hier, le natif de Beyrouth a parlé à la presse et en a profité pour distiller quelques points de sa philosophie.

« Je crois qu’en tant que coach, on doit créer un environnement où il y a beaucoup d’interactions et de dialogues. » confie t-il. « Phil Jackson avait coutume de dire que les hommes ne veulent pas vraiment parler entre eux. Les femmes se parlent entre elles. Les hommes, eux, ne veulent pas, nous sommes tous machos et on s’assoit de chacun de notre côté. Je me souviens de lui dire ça tout le temps et il avait raison. Il avait l’habitude de créer constamment des circonstances où nous devions communiquer et c’était très efficace. Et le basket, c’est beaucoup de ça, beaucoup d’amusement. Mais cela doit être engendré par le staff et cela fait partie de notre programme. »

« Nous voulons du mouvement »

Comme pour Derek Fisher, l’influence de Phil Jackson compte pour beaucoup dans la première expérience de coach de Steve Kerr. Qu’il s’agisse d’affectif ou de stratégie, le Zen Master est encore là. D’ailleurs, son ancien joueur souhaite, comme il l’avait déjà dit, utiliser le Triangle mais aussi de quelques notions de jeu des Spurs, où il a joué à la fin de sa carrière.

« Nous voulons faire vivre le ballon, nous voulons diminuer nos balles perdues. Nous en cumulions 17 par match l’an passé. Nous voulons que la balle circule d’un côté à l’autre. Il y a plein de différentes manières de le faire mais l’idée globale du jeu et d’obliger la défense à réagir, s’ajuster et faire de nombreuses rotations. Et si vous pouvez faire ça efficacement, il y a de plus grandes chances de trouver la faille et d’obtenir un bonne position de tir. » relate t-il avec minutie. « Je dis ça de mon expérience de joueur. Vous verrez forcément quelques influences du Triangle, forcément quelques influences de San Antonio. Alvin Gentry était mon coach à Phoenix quand j’étais general manager et vous verrez quelques aspects qui pourraient vous rappeler ces Suns-là. »

En quinze ans de carrière, Steve Kerr a eu le temps d’assimiler quelques systèmes. Désormais, c’est à lui de transmettre et de faire appliquer son savoir. Cette nouvelle génération de Warriors sera en quelque sorte une synthèse de son expérience.

« Notre boulot en tant que coach est d’essayer de mélanger tout cela. » poursuit-il. « Nous avons beaucoup d’idées, mais nous devons trouver ce qui fonctionne, ce qui convient à nos joueurs et le compiler dans une identité et un système, mais cela prend du temps. Nous devons tendre vers ça. »