Chris Bosh de retour à son meilleur niveau (25 pts), LeBron James souverain incontestable (32 pts, 10 rbds), Miami s’impose 102-90 dans cette 4e manche, et n’est plus qu’à un match de sa quatrième finale NBA consécutive. Un score qui révèle à peine l’emprise du Heat sur cette rencontre. Inerte, Indiana ne peut que constater les dégâts. Avec 14 ballons perdus (contre 5), les hommes de Voegel ont encore commis trop d’erreurs. Malgré la constance de David West (20 pts, 12 rbds), Indiana n’a pu lutter, surtout avec un Hibbert à nouveau en plein tourment (0 pt, 5 rbds).
Un Miami oppressant en défense
Chris Andersen absent, Erik Spoelstra décide de titulariser Rashard Lewis en lieu et place d’Udonis Haslem, un pari qui s’avérera payant défensivement. Dès la première possession, Chris Bosh prend les choses en main. Probablement revanchard après les trois premiers matchs à 9 points de moyenne, l’intérieur réalise son meilleur match de la série. Il score les huit premiers points du match pour porter Miami. Dans le même temps, les Pacers ne prennent pas soin du ballon et enchainent déjà les turnovers. Heureusement, David West prend lui aussi ses responsabilités et réduit l’écart de 5 points grâce à ses coups de patte à 3:30 (18 à 13). Mais le Heat fait bloc et l’arrivée sur le parquet de Ray Allen et Shane Battier relance les floridiens. Les deux remplaçants font le travail, notamment sur la ligne et offrent au final une avance confortable au Heat à la fin du quart-temps(27-19).
La suite ne s’annonce guère mieux pour les visiteurs. Après 15 secondes dans le second quart-temps, Lance Stephenson prend sa troisième faute et doit sortir. Après une paire de minutes sans réussite des deux côtés, Scola fait le boulot dans la peinture. L’Argentin profite d’un match-up favorable pour sanctionner à deux reprises. Néanmoins, le ballon ne lui arrive pas suffisamment dans les mains pour qu’ Indiana puisse inquiéter le Heat. D’autant que Chris Bosh répond à chaque salve avec 7 points consécutifs pour porter son total à 17.
Indiana reste en vie
Au milieu du 2e quart-temps,le score est de 40 à 29 en faveur de Miami grâce à un jump shot de Ray Allen. C’est compliqué pour les Pacers, gênés par la défense très haute et très agressif du Heat, toujours très concentré sur le meneur et le porteur du ballon. Les trappes empêchent le ballon de circuler et les pertes de balles s’accumulent. LeBron James prend la relève de Bosh en attaque mais enfin, Indiana trouve non sans mal un peu de solutions avec Paul George et David West. À 3 secondes de la pause, George inscrit un trois-points salvateur. Miraculeusement, les Pacers ne sont qu’à 5 points alors que la domination est nettement floridienne. Miami mène 49-44 à la pause.
LeBron James royal
Dès le retour des vestiaires, Miami reprend ses aises, aidé par les erreurs défensives adverses. Porté par James, le Heat inscrit 7 points de suite et passe à 12 longueurs d’avance. Pour subsister, Indiana trouve George Hill, très adroit à l’extérieur ce soir (15 pts à 4/7 derrière l’arc) mais la récolte est bien mince pour l’équipe de Larry Bird. Pire encore, gêné par les fautes, Hibbert doit sortir. Complètement éteint, le pivot passera de longues minutes vexé sur le banc. À nouveau, George et West réduisent l’écart à 10 longueurs à 6min30 (62-52) mais à chaque fois, Indiana enchaîne les mauvaises séquences, notamment Ian Mahinmi complètement perdu sur le terrain. Frustré par l’arbitrage, Voegel prend une technique. Il n’en faut pas plus pour que LeBron James et Dwyane Wade en profitent. Le quadruple MVP réalise un quart-temps extraordinaire avec 14 points au final. Derrière la ligne à 7m23 ou en percussion, l’ailier est assassin. Il profite d’ailleurs des largesses défensives d’Indiana pour s’offrir un coast-to-coast conclu par un dunk ravageur à 1:15 de la pause. Le Heat aborde l’ultime période confiant: 80-64.
Un sursaut trop tardif pour Indiana
Alors qu’on pensait le match plié, cette dernière période s’avère plus intéressante que prévue. Frank Voegel aligne David West et Luis Scola côte à côte et les deux intérieurs profitent d’une bonne entente poste haut-poste bas pour inscrire quelques points. Indiana, qui a souffert avec ses grands tout au long de la soirée, retrouve enfin grâce avec une configuration small ball. Lance Stephenson de retour, l’animation du jeu revient progressivement. Si l’écart monte jusqu’à 23 points en faveur du Heat, les Pacers ne cèdent pas. Sous les assauts de George et leur arrière, ils passent même un 13 à 1 aux locaux. Indiana a même une balle pour revenir à 6 ou 7 points mais les arbitres, guère tendres ce soir, en décident autrement. Il faut se rendre à l’évidence, comme l’atteste l’activité de Chris Bosh sur les derniers ballons, le Heat mérite sa victoire ce soir.
À nouveau, Indiana paye une nonchalance défensive flagrante. Combien de fois l’aide défensive fut en retard voire complètement absente ? Combien de fois a t-on assisté à une communication déficiente sur les changements d’écran ? Face à une équipe comme Miami, la moindre erreur coûte cher et les Pacers n’ont pas été avares en la matière. À 3-1, l’essentiel est désormais ailleurs. L’équipe doit se remobiliser et ne peut voir plus loin que le prochain match. La clé réside dans le plaisir. Ce soir, les joueurs du Heat en ont pris beaucoup. Les Pacers ne doivent pas oublier qu’il s’agit d’un jeu.