Si Tony Parker a déclaré sur son site que la défaite du match 3 sur le tir assassin de Vince Carter n’était pas « la fin du monde », Gregg Popovich n’a évidemment pas manqué l’occasion de piquer ses joueurs au vif. Pour lui, ce revers s’explique parce que les Mavericks en veulent plus. Ce sont eux qui se battent sur les ballons chauds. Ce sont eux qui, en somme, dominent physiquement la série pour le moment.
« Ils ont beaucoup de bons joueurs, et ils jouent dur. Ils jouent comme si c’était important. Et nous, on a besoin d’un peu plus de gars avec cette mentalité, » précise « Pop » sur ESPN. « Je ne crois pas que nos joueurs leur aient manqué de respect parce qu’on les a battus quatre fois en saison. Ils savent que ce sont les playoffs. Mais j’aimerais voir encore plus de méchanceté, de dureté et de feu dans leur jeu. »
C’est un grand classique du coaching. Quand un outsider met un favori dans l’embarras, il convient de mettre les joueurs face à leurs responsabilités pour qu’ils assument leur statut. En l’occurrence, les Spurs ont fini avec le meilleur bilan de la ligue… et ont donc « sweepé » les Mavericks en saison régulière.
Les Mavericks ne veulent pas se laisser enfumer
Dirk Nowitzki n’est effectivement pas dupe. Pour lui, Gregg Popovich exprime une contre-vérité pour secouer ses troupes. C’est de bonne guerre mais le « Wunderkind » ne veut pas que ses coéquipiers se laissent embrouiller. Il faut rester droit dans ses bottes !
« Les Spurs jouent dur. Pop est un coach très dur avec ses joueurs. S’ils ne sont pas là au niveau de l’intensité, ils savent ce qu’ils vont manger le lendemain à la séance vidéo. C’est pour ça qu’ils sont toujours très compétitifs. Et c’est pour ça qu’il ne faut pas qu’on se relâche. Oui, on a fait un gros match mais si on perd demain, on est à égalité avec deux matchs à l’extérieur. On doit garder la même mentalité : jouer dur. »
À l’instar du Thunder qui s’en est sorti miraculeusement, par la grâce de Reggie Jackson, les Spurs sont dos au mur. Et il leur faut impérativement s’imposer à Dallas demain.
« Tout le monde est sur les nerfs. C’est bien, » conclut sagement Tim Duncan.