Lakers – Cavs : le premier épisode de la reconquête ?

Mike D’Antoni parlait d’une nouvelle saison, persuadé que la réception des Cavs dimanche pouvait, devait, poser la première pierre de la cathédrale de la repentance. Seule équipe NBA sans victoire depuis le jour de l’An, ses Lakers ont profité du retour de Dwight Howard et des faiblesses de Cleveland pour respecter le cahier des charges (113-93). Après Lakers I les doutes, Lakers II la débandade, le Staples Center a-t-il assisté au premier jour de tournage de Lakers III, le retour ?

Pour bien comprendre la portée de ce succès sine qua non du renouveau tant espéré, il faut le replacer dans son contexte. Depuis le 1er janvier, aucune équipe ne fait pire que la plus grosse masse salariale de la ligue : plus mauvaise défense en points encaissés, en adresse adverse et cancre aux rebonds autorisés à l’opposant, les Lakers n’en sont même plus au stade de la déception. Si le ridicule tuait, les Clippers seraient la seule équipe de la cité des Anges, en deuil mais sans rivaux. Autant dire que le facile succès des Angelenos face aux Cavs d’un Kyrie Irving bien contenu (15 pts) doit se lire dans les statistiques : 41% de réussite pour Cleveland, 93 points encaissés, et 41 rebonds happés contre 39 à Tristan Thomson (8 prises) et ses comparses. Là où depuis la nouvelle année le bât blesse, l’équipe la plus raillée du pays a rectifié la donne.

« Défensivement, on a été très bons » résume Kobe Bryant, conscient que la présence de Dwight Howard est salutaire.

Cleveland, adversaire idéal pour se relancer

Les autres points de satisfaction, et d’espoir, pour D’Antoni et son staff reflètent la piètre performance de la phalange de l’Ohio. Pour aujourd’hui laisser les Lakers shooter à 58% et délivrer 32 passes décisives sur 40 paniers inscrits, il faut y mettre de la mauvaise volonté. Ou alors étaler ses faiblesses, comme l’ont fait les Cavs d’un Byron Scott, qui a quand même mis en jeu huit remplaçants. Bref, c’était Noël après l’heure pour les locaux, trop heureux de mettre fin à leur pire série depuis février 2007. Défaits le mois dernier par leurs victimes du soir, capitaine Kobe (23 pts à 9/14) et son aréopage ont très vite décidé que de bis repetita, il n’y aurait pas : ils ont compté jusqu’à 19 pts d’avance dès le premier quart temps (37-18).

« Ils nous ont mis une droite d’entrée de match, et on ne s’en est jamais remis » analyse Kyrie Irving.

 L’effet Dwight Howard

Evidemment, difficile de ne pas y voir l’effet Dwight. Très bon pour son retour, malgré une épaule encore fragile, Howard est l’homme du match avec 22 pts et 14 rbds à 9/11. Il a même rentré 4 de ses 7 lancers, c’est dire. Kobe a donc pu ne pas arroser et forcer tandis qu’Earl Clark lustrait ses nouveaux galons (13 pts, 9 rbds, 4 assists) et laissait penser que Pau serait peut-être plus à l’aise en sortie de banc. Comme Jamison revient en grâce (16 pts), la front line bis aurait de la gueule comme dirait l’autre.

Avec ce 7e revers en 9 matches, Cleveland laisse dangereusement les Wizards se rapprocher d’eux pour leur refiler le bonnet d’âne de la ligue. Byron Scott ne manque pas de souci et c’est pour bien le faire comprendre à nos confrères américains qu’il s’est refusé de commenter les commentaires de ses anciens coéquipiers Magic et Worthy.

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