Combatifs et collectifs, les Bulls ont résisté jusqu’au bout avant de devoir céder à 2 secondes du buzzer. Plein de sang froid, Andre Iguodala a été le héros du match en faisant ficelle sur les deux lancers de la victoire (79-78).
Toujours privés de Joakim Noah, les Bulls se sont battus avec courage en dominant outrageusement le rebond offensif (15 à 5) et en ne lâchant jamais prise malgré un retard qui est monté jusqu’à douze longueurs. Chicago était même devant avec 25 secondes à jouer mais Omer Asik (10 pts, 9 rbds) a manqué deux lancers qui ont coûté très cher.
Philly premier agresseur
Après un 1/6 pour commencer, les Sixers rentrent 9 de leurs 12 tirs suivants. Le match s’équilibre, le ballon tourne bien et le premier quart se termine sur un petit avantage pour les locaux (24-22). Jamais tranquilles côté blessures, les Bulls voient cette fois Luol Deng (19 pts, 17 rbds) faire un passage par l’infirmerie pour recevoir des points de suture après un coup de coude dans le nez.
John Lucas (7 pts) met les gaz au début du deuxième quart mais c’est Philadelphie qui va bénéficier du premier run du match avec un 15-2 qui leur permet de se détacher (43-34). Comme d’habitude, les rouges ne paniquent pas. Ils laissent passer l’orage et recollent à cinq points à la pause. C’est en tout cas ce qu’ils pensent. Car au retour des vestiaires, Chicago a finalement 8 unités de retard (48-40). Les arbitres ont annulé un panier à 3-points marqué par Taj Gibson à 1’12 du repos car l’horloge des 24 avait expiré de justesse. Plus agressifs, les Sixers mènent sur les points en contre attaque et le nombre de lancers tentés. Carlos Boozer, lui, est transparent en attaque (3 pts à 1/11 mais 13 rbds).
Les Bulls jamais battus
A la reprise, les hommes de Doug Collins gardent la main. Spencer Hawes donne 12 points d’avance à son équipe (53-41). Mais Chicago n’abdique jamais. C.J. Watson (6 pts, 10 passes dec.) longue distance et Luol Deng avec un and one donnent vie à un 10-2 qui permet aux Bulls de recoller (61-57). Un Rip Hamilton (19 pts) très en verve égalise même juste à la fin du quart temps (63-63), le suspense est relancé.
Sous le choc, les Sixers bafouillent leur basket. Ils n’attaquent plus le cercle, ils ne font plus circuler la gonfle, ils ne rentrent plus leurs tirs et surtout ils se font dévorer au rebond. Ils arrivent quand même à rester au contact. A 4 minutes du terme, Louis Williams, auteur d’un excellent début de match mais disparu depuis, réapparaît pour donner l’avantage aux siens (73-72). Quelques secondes plus tard, on assiste à une action symbole de ce match. Sur la même séquence, les Sixers concèdent 4 rebonds offensifs et Elton Brand est obligé de faire faute pour ne pas en laisser un cinquième !
Iguodala plus clutch que Asik
Les deux équipes ne se lâchent pas. Un dunk d’Omer Asik, formidable d’énergie en remplacement d’un Noah toujours immobilisé, permet à Chicago de mener de trois points avec 25 secondes à jouer. Thaddeus Young (8 pts, 6 rbds) réduit le fossé. Il reste 12 secondes, 1 point d’avance pour Chicago. C.J. Watson hérite de la balle. Il décide de mener la contre-attaque plutôt que d’attendre la faute. Il transmet à Asik et c’est le pivot qui est envoyé sur la ligne par la défense. Le problème, c’est que le Turque ne mettait même pas la moitié de ses lancers en saison régulière. Cette fois, il manque les deux.
Comme depuis le début du match, Andre Iguodala est là quand son équipe en a besoin. Il saisit le rebond, remonte le terrain et provoque la faute. Le chrono affiche 2,2 secondes. Le numéro 9 ne tremble pas. Ses deux lancers ne touchent que le filet. Chicago passe près du miracle lorsque le tir désespéré de Watson touche le cercle mais il ne rentre pas. Cette fois, Chicago doit bel et bien abdiquer.
Sans deux de ses titulaires, la tête de série numéro 1 de la conférence Est se sera battue jusqu’au bout de ses forces. Les Bulls n’ont pas à rougir. Ils sont tombés avec les honneurs.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.