Les Blazers gâchent le retour de Tony Parker

Pour le retour sur les parquets de TP, Popovich décidait d’imiter les Blazers avec un back-court composé du Français associé à George Hill qui avait plutôt bien rempli le rôle de starter en l’absence de Parker (18.5 points sur les 4 derniers matchs avec même deux records en carrière aux points et à la passe contre Sacramento, respectivement 23 et 9).
En face, un Portland toujours convalescent, sans Brandon Roy, mais on a eu une nouvelle fois la preuve que le collectif et le mental des Blazers pouvaient renverser des montagnes !

1ere mi-temps

Avec son duo de mobylettes, les Spurs comptaient prendre un départ rapide dans un match qui fait partie du plus long road-trip de la saison des Texans. En recherche de fonds de jeu, la paire d’arrières va de fait s’exécuter, et cumuler rien qu’en première mi-temps la bagatelle de 24 points. Mais de l’autre côté, les Oregoniens ne se laissaient pas distancer, et portés par Lamarcus Alridge (14 points et 7 rebonds en première mi-temps), ils parvenaient à tenir la dragée haute à leurs visiteurs du soir.

Le jeu offensif des Blazers tenait essentiellement d’une bonne gestion de la balle par les meneurs Miller (8 passes) et Blake (5 passes) qui assuraient une distribution remarquable de la gonfle en première mi-temps. Pour les Spurs, Duncan et Jefferson continuaient leur travail de sape et permettaient à leur équipe de faire la course en tête. Mais une toute petite tête séparait en fait les deux formations, le score étant même revenu à l’égalité au bout de 24 minutes de jeu (51-51) avant que deux lancers francs d’El Manu ne redonnent un court avantage aux visiteurs (53-51). Cela concluait un deuxième quart globalement dominé par les Spurs (29-25). Mais tout restait encore à faire dans l’antre de la Rose.

2ème mi-temps

Le troisième quart était pourtant tout à l’avantage des Spurs. Plus incisive, plus déterminée surtout en défense, l’escouade de Pop infligeait un 21-15 sur la période qui en disait long sur les velléités défensives des anciens champions. Ginobili profitait au passage de certaines ouvertures pour assommer un peu plus les Blazers en scorant deux 3-points assassins en fin de période. L’écart était alors de 8 points pour les blancs et noirs : 74-66. Côté Portland, c’était encore Aldridge qui dominait le scoring, avec néanmoins les apparitions notables du vétéran Juwan Howard avec 10 points à 5/5, et Webster 11 points dont 3/3 derrière l’arc.

Mais cela semblait insuffisant face à la volonté d’accélérer des Spurs. Ginobili donc, mais également Dejuan Blair prenaient le relais de Parker et Hill. San Antonio se dirigeait vers une victoire importante à l’extérieur…
Pas si vite ! Les Blazers ont alors entamé un come-back assez hallucinant avec un 17-10 en cinq minutes afin de reprendre un point d’avance (88-87) à moins de deux minutes du terme. Portés par Aldridge (encore), mais aussi Webster (5/5 à 3-points !), Batum et Miller à  2-points, Portland s’est remis en selle dans le crunch time, et ils ne vont rien lâcher !
A l’arrivée, 96-93 pour Portland alors que San Antonio avait bien le match en mains. Encore un revers frustrant pour les hommes de Gregg Popovich qui vont devoir se méfier de la meute à leurs trousses dans une conférence Ouest très, très ouverte. A propos de coach Pop’, on commence à douter de son coaching. Des changements pas forcément pertinents, et cette nuit, il a refusé de prendre des temps-morts alors que Portland revenait comme une balle.

Côté Blazers, on a encore vu du bon Batum, décisif par sa défense, et présent dans le money time.