Tony Parker : « l’objectif est d’arriver en pleine forme et sans blessé en playoffs »

Il y a plus de dix ans, un soir de fin octobre 2001, Tony Parker effectuait ses débuts NBA avec les Spurs. En face se dressaient les Clippers, alors risée de la ligue. Une décennie a passé depuis, TP est devenu triple champion, MVP des Finals, quadruple All Star et depuis l’été dernier vice-champion d’Europe avec les Bleus.

Arrivé au Staples Center sur la lancée d’une semaine époustouflante, le meneur de l’équipe de France a confirmé son niveau MVPesque actuel contre Chris Paul et ses homies : 30 points, 10 assists et des points cruciaux. Le boss des Eperons, c’est lui.

Pourtant, entre l’Euro, le retour ponctuel en Pro A et cette saison « inhumaine » comme il la décrit, le physique en prend pour son grade.

Peur du coup de pompe Tony ?

« Non », nous rétorque-t-il, la veste en cuir à peine posée sur les épaules, alors que Gary Neal monopolise le feu médiatique dans le vestiaire texan. « Le fait d’avoir continué à jouer avec l’ASVEL ça m’a aidé pour attaquer cette saison. Avec tous ces matches, le calendrier est démentiel mais j’ai bossé pour ça. Et puis Pop fait du bon boulot avec moi, dès fois je ne joue pas beaucoup, comme par exemple à New Jersey (25 minutes). Il me gère ».

Décisif, notamment aux lancers, dans le dixième succès de rang des Spurs, Tony a pu compter sur Gary Neal pour clutcher avec lui samedi devant Lob City.

« Gary est connu pour mettre de gros shoots », se réjouit-t-il. « C’est pour ça que je l’aime, c’est le joueur que tu veux avoir avec toi. Il l’a prouvé la saison passée contre Memphis et ce soir il en met deux décisifs ».

Avec cette victoire, San Antonio conforte sa place de dauphin d’OKC à l’Ouest. Le bilan devient impressionnant pour les leaders de conférence en saison régulière, la saison passée, mais TP avoue ne penser qu’aux playoffs. La désillusion face à Memphis est restée en travers de la gorge.

« Il y a encore du boulot car le chemin est long, mais on progresse. Nous sommes dans la bonne direction. La blessure de Manu a donné beaucoup de minutes à nos jeunes, ils ont été contraints de vite se mettre dans le bain pour nous donner un coup de main. Cela va nous aider en fin de saison car nos jeunes commencent vraiment à prendre de l’expérience. Ils jouent de mieux en mieux, surtout à l’extérieur, là où on avait du mal en début de saison ».

« Maintenant, l’objectif c’est d’arriver en pleine forme et sans blessé en playoffs pour ne pas revivre la saison passée. On a perdu Thiago et encore Manu ce soir, c’est embêtant. Je ne sais pas encore ce qu’ils ont mais il va falloir faire avec. Même à 20% de ses moyens, je veux Manu avec nous sur le parquet plutôt que sur le banc. Même si son absence a donné de la profondeur à l’équipe ».

Finale NBA ou pas, l’ex-pensionnaire de l’Insep aura des Jeux Olympiques à préparer avec les Bleus après sa saison chez l’Oncle Sam. Le programme a été communiqué par la fédération, il en pense quoi ?

« Je suis content qu’on joue beaucoup en France et qu’on profite de la vague bleue de l’après-Euro. L’Espagne fait ça aussi, ils jouent chez eux en préparation et c’est sympa. Cela veut aussi dire moins de voyages, et quand on sait le nombre de joueurs NBA dans l’équipe, après une saison aussi éprouvante c’est important ».

Bref tout va bien sur la planète Parker.