9 décembre. C’est le jour où débuteront les camps d’entraînement, mais aussi le marché des transferts. Les équipes n’auront que quelques jours pour prolonger leurs joueurs, ou recruter, et ça promet une belle empoignade…
Basket USA en profite pour faire le point sur les effectifs, avant la reprise. Après la division Atlantic, on continue avec toujours la conférence Est, et la division Central.
Les tableaux suivants présentent à la fois les contrats signés et fermes, mais aussi les contrats potentiels. Parmi eux, on compte :
- Les rookies du premier tour, qui n’ont pu être signés début juillet à cause du lockout. Ils sont considérés comme des contrats fermes, car leur signature est automatique, et devrait avoir lieu très rapidement.
- Les rookies signés au second tour, vis-à-vis desquels la franchise a un droit exclusif, mais aucun obligation de contrat.
- Les qualifying offer. Ce sont ces offres que peut faire une franchise à un joueur à l’issue de ses 4 années de contrat rookie. Cela lui permet de rendre le joueur « agent libre restreint » : la franchise pourra s’aligner sur n’importe quelle autre offre.
- Les contrats non garantis, qui peuvent encore être coupés.
A noter qu’en l’état, nous supposons que la nature de l’ensemble de ces contrats n’a pas été modifiée par le nouvel accord collectif.
Chez les Bulls, on devrait viser la stabilité. Avec 13 joueurs sous contrats fermes ou équivalent (en incluant les 2 rookies), on a déjà un roster quasi-complet.
Le quatre (!) majeur est séduisant : Rose (MVP 2011, RoY 2009), Luol Deng, Carlos Boozer, Joakim Noah. Reste maintenant à compléter avec un poste 2 à la hauteur des ambitions du club. Ronnie Brewer pense qu’il peut être celui-là. Cependant on peut douter que cela soit suffisant, même s’il affirme avoir travailler son tir longue distance après un calamiteux 22% derrière l’arc la saison dernière.
Dans tous les cas, les Bulls ont besoin d’un arrière shooteur capable d’étirer les défenses et de laisser de l’espace à Derrick Rose. On parle de Vince Carter, mais Marcus Thornton (free agent restrictif), Jason Richardson ou Jamal Crawford pourraient aussi bien faire l’affaire.
Pour mener l’opération, avec le peu d’espace sous le salary cap, une solution pourrait être de passer par un sign-and-trade, puisqu’ils sont toujours disponibles dans le nouvel accord collectif. Avec un Taj Gibson, un poste 4 solide et besogneux, comme monnaie d’échange ?
Quand on regarde l’effectif des Cavs, on se dit qu’ils ont mérité d’avoir le premier choix à la draft. Quand vos meilleurs joueurs s’appellent Antawn Jamison, Baron Davis et Omri Casspi, il y a de quoi s’inquiéter. Voilà une équipe condamnée à écumer les fins de classements.
Mais voilà, il existe aussi un rayon de soleil dans l’Ohio. Pour la deuxième fois en 10 ans, le first pick va rejoindre la franchise de Cleveland. Kyrie Irving n’est pas LeBron James, mais il est attendu par les fans qui attendent la renaissance de leur équipe. Il sera associé à Tristan Thompson, inattendu 4ème pick de la dernière draft.
Baron Davis devrait être échangé, pour ramener du sang neuf. Le poste 2 est pléthorique mais peu attrayant, Antawn Jamison vieillissant, et il manque un vrai pivot titulaire (comme dans 60% des équipes NBA). Cela fait des besoins, et pas grand chose à offrir en échange.
Si Davis ne peut être échangé, il pourrait bien être la cible de la clause d’amnestie, avec son salaire de 13,9 millions de dollars la saison prochaine. A moins que ce ne soit Antawn Jamison (15,1 millions). Le premier est un meilleur choix pour nous que le second, son contrat pouvant courir pendant encore 2 saisons contre 1 seule pour Jamison.
Avec 10 joueurs sous contrat (et potentiellement 12 avec les qualifying offer), Detroit pourrait n’être que peu actif sur le marché des transferts.
Mais voilà, l’effectif est loin d’être idéal. Le problème de Detroit est que la hiérarchie n’est pas claire entre les titulaires et les autres. La franchise a d’ailleurs un certain nombre de joueurs qui mériteraient de l’être (Bynum, Hamilton, Gordon, Stuckey en backcourt), sans apporter cependant un niveau suffisant pour avoir de grandes ambitions.
Une amélioration de l’effectif via des trades seraient donc une bonne idée : Detroit a des joueurs de valeurs à proposer, et des besoins, notamment dans la raquette.
Voilà une équipe plutôt intéressante. Danny Granger est un bon joueur, capable d’apporter son écot de points, malgré une faiblesse en défense. Il est entouré par Darren Collison, Tyler Hansbrough et Roy Hibbert qui ont tous un potentiel intéressant et sont jeunes, étant tous dans leur contrat rookie. George Hill a montré à San Antonio qu’il avait le potentiel d’être un bon 6ème homme, voire un titulaire à la mène si nécessaire.
L’autre attrait des Pacers à l’approche du mercato, c’est sa masse salariale : seulement 36 millions de dollars. Il reste donc de la place pour recruter, sans faire d’échange, et les Pacers pourraient donc attraper un ou deux gros poissons d’ici Noël. Aux poste 2 et 4 par exemple.
S’ils se débrouillent bien, retourner en playoff, voire un demi-finale de conférence n’est pas un objectif inaccessible.
Après une très bonne saison 2009/10, les Bucks ne sont pas parvenus à rééditer l’exploit de se qualifier pour les playoffs la saison dernière. Le staff a décidé de bouleverser l’effectif le soir de la draft.
Stephen Jackson, Beno Udrih et Shaun Livingston sont arrivés, prenant la place de Corey Maggette et John Salmons. Comme Detroit, l’effectif est fourni en talents, mais manque de joueurs sortant du rang pour aller très loin.
On devrait donc voir les Bucks actifs sur le marché. Cependant ils sont moins bien placés que Detroit : ils disposent de moins de place sous le salary cap (masse salariale à 53 millions), et les éléments qu’ils peuvent offrir dans le cadre d’un trade sont priori moins intéressants.
Au final, sauf big deal cassant l’ensemble de l’effectif, ce devrait à nouveau être un peu court pour les playoffs.