Considéré comme le leader de la branche dure des joueurs, Paul Pierce a accordé une longue interview à Yahoo Sports. La star des Celtics revient sur son rôle dans les négociations, et sur la suite du conflit.
Il évoque aussi son avenir, et un éventuel départ en Europe.
Son rôle
« Beaucoup de joueurs savent que je suis en NBA depuis 13 ans, et que c’est mon 2ème lockout. Je suis très respecté, et je sais comment ça se passe des deux côtés. Beaucoup de joueurs m’ont appelé pour m’interroger sur la décertification. Les agents font le forcing sur ce sujet. A un moment, les négociations se sont transformées en réel fiasco avec Derek et Billy. Je ne connais pas les détails mais la situation était telle que les joueurs m’ont demandé ce qu’il fallait faire pour changer le processus. Ce que j’ai fait, c’est que j’ai organisé une conf call avec un avocat. Environ 40 joueurs ont écouté ce qu’il avait à dire avec les avantages et les inconvénients. Je ne pense pas être le leader de ce mouvement. Ce n’est pas moi qui a les pétitions en main. J’ai simplement fait en sorte que les joueurs puissent être au courant des solutions qui se présentaient à nous. »
La suite du conflit
« C’est malheureux que nous ne soyons pas capables de trouver un accord. Nous avons décidé d’entamer une procédure judiciaire. C’est triste d’autant plus que certains joueurs comme moi n’ont plus beaucoup d’années à jouer. C’est difficile à avaler mais c’est la réalité. Aujourd’hui, je pense que c’est aux propriétaires de revenir vers nous. On a souvent fait le premier pas, et nous sommes allés le plus loin possible. Nous avons fait le plus de concessions sans rien avoir en retour. C’est pour ça qu’on se retrouve désormais devant un tribunal. »
« Je prendrai une décision définitive mi-décembre »
Le problème majeur de l’accord
« Beaucoup de joueurs nous ont dit : « signez cet accord. » « Prenez le 51/49. » « Prenez le 50/50. » Mais ce n’est pas le partage des revenus qui pose problème mais le système en lui-même. Les joueurs ont suivi les négociations à la télévision. Ils n’avaient pas les détails de la proposition. Lorsque nous les avons réunis lundi dernier, nous leur avons expliqué les problèmes liés au salary cap et aux mid-level exception. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ils n’imaginaient pas à quel point cette proposition était mauvaise. C’est pour cela que cela a été rejeté à l’unanimité. »
Son avenir
« Je commence vraiment à penser à partir. J’aime trop le basket. Je ne peux pas rester là à m’entraîner et jouer contre les mêmes gars. Je suis un compétiteur, et j’ai besoin de retrouver les terrains. Pour l’instant, j’étudie les différentes options. Si mi-décembre, rien n’a bougé, alors je prendrai la décision de partir. Aujourd’hui, l’Espagne et l’Italie sont peut-être les pays qui possèdent les deux meilleurs championnats. »