Après l’Ouest hier, place au lancement de la finale de conférence à l’Est et ce sont les Knicks et les Pacers qui se disputent cette place tant convoitée pour les Finals. Un Game 1 qui nous aura tenu en haleine du début à la fin, mais qui nous aura surtout offert un dénouement magique…
Après un premier quart-temps équilibré (36-34), qui voit les Pacers rentrer leurs neuf premiers tirs (!), dans le sillage d’un Myles Turner incisif et qui punit dès qu’il s’écarte pour répondre à Karl-Anthony Towns, les Knicks prennent les commandes en milieu de deuxième quart-temps, à l’aide d’un « run » de 13-1 impulsé en partie par Mikal Bridges.
À l’énergie, et en appuyant dans la peinture ainsi qu’au rebond offensif, avec par exemple Mikal Bridges mais surtout Mitchell Robinson, New York fait mal à Indiana, qui s’en remet principalement au réveil en fin de mi-temps de Tyrese Haliburton. Karl-Anthony Towns est inspiré au tir, Jalen Brunson attire les fautes et les « and-one », et les joueurs new-yorkais sont donc devant.
Une première mi-temps particulièrement plaisante (69-62), avec du rythme et des points, des stars au rendez-vous, beaucoup d’intensité et deux équipes qui exécutent proprement en attaque, dans une ambiance de feu.
Le shoot venu d’ailleurs de Tyrese Haliburton !
Les défenses se resserrent en seconde période et les Pacers en profitent notamment pour se rapprocher, sanctionnant les pertes de balle adverses sur jeu rapide, tout en contrôlant mieux la raquette. Tyrese Haliburton reste impliqué au scoring, mais Jalen Brunson, malgré les fautes, ne cesse de lui répondre. Les deux All-Stars nous régalent et on se dirige vers un quatrième quart-temps sous haute tension, avec cette possession d’écart (90-87).
Sauf que les Knicks, même privés d’un Jalen Brunson à cinq fautes, réussissent un 14-0 qui change tout ! Sans Jalen Brunson, c’est OG Anunoby qui sort de sa boîte avec plusieurs paniers audacieux, tandis que Karl-Anthony Towns l’épaule à merveille sous le cercle et au large. À +17 à six minutes de la fin, on se dit que Indiana part de trop loin pour un nouveau « comeback », mais cette équipe ne lâche rien et, peu à peu, l’écart redescend…
Grâce à plusieurs paniers à 3-points d’un Aaron Nesmith incandescent, le Madison Square Garden tremble et se fait de moins en moins bruyant. Jalen « Captain Clutch » Brunson et Karl-Anthony Towns pensaient avoir fait le plus dur, mais les Pacers restent en vie à une possession et, après des lancers ratés par Towns puis OG Anunoby, ils ont une balle pour égaliser. Tyrese Haliburton remonte le terrain, tente de pénétrer mais fait demi-tour et repart à 3-points en « stepback », il s’élève…
…ET ÇA TOMBE DEDANS, après un rebond complètement improbable du ballon !!! Indiana pense avoir gagné et son meneur se met à célébrer avec un « choke sign » à la Reggie Miller… avant de comprendre que son shoot n’était qu’à 2-points et qu’il faudra encore disputer une prolongation (125-125) !
En prolongation justement, les émotions redescendent et les Knicks prennent le meilleur départ à +4, mais les Pacers se relancent en bénéficiant d’un contre illégal de Myles Turner, qui conduit à un 3-points de Andrew Nembhard, pas loin d’avoir le pied sur la ligne.
Dès lors, les deux équipes se rendent une nouvelle fois coup sur coup, avec le duel Jalen Brunson – Tyrese Haliburton qui repart de plus belle, pour notre plus grand bonheur. Duel arbitré par Andrew Nembhard et surtout Obi Toppin, avec ses deux dunks (et une grosse claquette) qui achèvent les Knicks pour de bon (138-135). Malgré les ultimes tentatives à 3-points de Brunson et Karl-Anthony Towns, dont les 78 points en cumulé n’auront servi à rien.
Trop esseulé (et solitaire ?) en fin de match, Jalen Brunson termine avec 43 points et 5 passes, quand Karl-Anthony Towns ajoute 35 points et 12 rebonds à ses côtés. Mais ce sont donc Tyrese Haliburton (31 points, 11 passes) et Aaron Nesmith (30 points) qui ont le dernier mot dans cette rencontre déjà culte des playoffs 2025.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Indiana ne meurt jamais. Avant la prolongation, les Pacers n’avaient pas mené depuis le deuxième quart-temps, ils étaient menés de 17 points à six minutes de la fin et encore de 14 points à deux minutes de la fin, étant carrément à -8 à 40 secondes de la fin. Mais les hommes de Rick Carlisle ont gagné ce match et on se demande encore comment ils ont fait. Comme contre les Bucks et les Cavaliers, ils s’offrent ainsi un « comeback » historiquement inattendu et, plus les jours passent, plus on se dit que tout leur sourit dans ces playoffs. La chance du futur champion ?
– Le « choke sign » de Tyrese Haliburton. Ultra « clutch » dans ces playoffs, Tyrese Haliburton a sans doute inscrit l’un des paniers les plus marquants de sa carrière. En finale de conférence, au Madison Square Garden, avec la pression d’une défaite en cas d’échec, sur un « stepback » venu d’ailleurs. Avant de comprendre que ce n’était qu’un 2-points et non un 3-points, le meneur s’est carrément permis de lancer un « choke sign » à la Reggie Miller au public new-yorkais. Osé, mais il peut souffler car il repart avec la victoire en prolongation et son équipe reprend d’entrée de série l’avantage du terrain.
– Le coup de chaud de Aaron Nesmith. Si le panier au buzzer de Tyrese Haliburton prendra certainement toute la lumière, impossible de ne pas mentionner l’impressionnante série à 3-points de Aaron Nesmith, quelques instants plus tôt. Tel un Reggie Miller en son temps, il a aligné les paniers avec une facilité déconcertante, en sortie d’écran et en « catch-and-shoot ». L’ailier finit avec un 8/9 de loin, mais surtout 6 tirs à 3-points marqués dans les cinq dernières minutes ! Assurément l’étincelle du braquage des Pacers.
– New York va vite devoir oublier ce cauchemar. À 2 minutes 51 de la fin, les Knicks menaient de 14 points et tout était réuni pour qu’ils gagnent. Sauf qu’ils ont perdu et, depuis 1998, c’est la première fois en 970 occurrences qu’une équipe s’incline en playoffs malgré un +14 à ce moment du match. Un effondrement historique et inattendu, pour un groupe qui avait fait le plus dur quelques minutes auparavant, en créant son écart au moment où Jalen Brunson était handicapé par ses cinq fautes. Le Game 2 à domicile est donc déjà un « must-win » pour les hommes de Tom Thibodeau et il aura lieu vendredi soir.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.