Cela fait plus d’un mois que Ime Udoka a décidé de miser de plus en plus souvent sur la doublette Adams-Sengun, et leur complémentarité fait très, très mal aux Warriors. Le premier impose sa technique et sa mobilité, tandis que le second punit Golden State par sa puissance et son sens du rebond.
Cette nuit, le Kiwi est le facteur X de la victoire des Rockets dans le Game 6 avec ses 17 points et 5 rebonds en 31 minutes. C’est son plus gros total de la saison, et même depuis deux ans, et c’est pas mal pour un « homme des cavernes »…
« C’est l’adulte ultime. C’est un vrai dur à cuire, comme un homme des cavernes dans une ère de basket « small ball ». C’est un intérieur à l’ancienne, il bouscule tout le monde » explique Fred VanVleet. « Il a un impact sur nous à un niveau incroyable, franchement à un niveau historique. Il a mis ses lancers ce soir. On va le faire jouer jusqu’à ce qu’il tombe d’épuisement ! Donc il faut qu’il se repose, qu’il s’hydrate, qu’il mange un bon steak, et qu’il dorme un peu. Parce qu’il va falloir recommencer. »
Il déjoue le « Hack-a-Adams »
Passé par le Thunder de la grande époque, mais aussi les Grizzlies, Steven Adams n’était pas en pré-retraite à Houston, et face à la taille réduite des Warriors, il fait très mal. Et lorsque Steve Kerr se décide à lancer le « Hack-a-Adams », il répond avec un 9 sur 16 derrière la ligne. De l’autre côté du terrain, il distribue les gifles, plus humiliantes les unes que les autres. Comment parvient-il à avoir un tel impact ?
« Moi ? Quelle différence je fais ? Je ne sais pas trop, mec » répond-il en conférence de presse. « J’applique juste le plan de jeu défensif, on communique… et, je pense qu’on s’en sort bien. Je ne sais pas trop comment répondre à cette question, mais je pense que c’est ça. Je suis désolé. »
Un confrère revient à la charge, et lui demande d’où lui vient cette énergie en défense pour contrer. Il a 31 ans, il sort d’une saison blanche et ses genoux sont en compote.
Une présence rassurante
« C’est juste le système défensif qui veut ça… Ce n’est pas comme si je fonçais dans le tas à chaque fois » explique-t-il. « Mais les gars sur le ballon font un bon boulot pour forcer des tirs en déséquilibre, et ce sont ceux-là que tu peux aller contrer. Donc ouais, quand je suis le dernier défenseur, j’essaie d’être là pour contester les tirs. Parfois tu les contres, parfois non, mais c’est le job. »
« Leader sur et en dehors du terrain depuis deux ans » selon Alperen Sengun, Steven Adams constate la maturité grandissante de ses coéquipiers, et c’est ce qui explique, en partie, cette égalisation à 3-3 après avoir sauvé deux balles de match.
« Il ne faut pas en faire trop. Nos matchs étaient serrés, à une possession près parfois » conclut-il à propos des mots à partager avec ses coéquipiers lorsqu’ils étaient menés 3-1. « Peut-être qu’on a raté quelques lancers francs, ou qu’on n’a pas attaqué comme il fallait. On aurait pu les gagner. Donc pas besoin d’un grand discours motivant ou d’un « va chercher au fond de toi-même ». On était déjà proche, à un cheveu. Donc juste faire quelques ajustements, être plus confiant, plus intentionnel dans ce qu’on fait. Et c’est ce qu’on a fait. Et ça marche pour nous. »