Avec une semaine de recul désormais, on peut clairement dire qu’Anthony Edwards a eu bien raison de taper du poing sur la table après le revers contre les Kings. C’était alors le quatrième de suite et l’arrière n’avait pas été tendre envers les performances et les attitudes des Wolves. Il avait parlé d’une « bande de petits garçons » qui n’arrivent « pas à se parler »…
Les mots du champion olympique 2024 ont visiblement frappé chacun des joueurs, et le groupe dans son ensemble, car depuis cette prise de parole, Minnesota a disputé trois matches, tous remportés.
« On était tous au pied du mur, dans un moment où la saison peut partir dans un sens ou dans un autre », examine Mike Conley. « On peut rapidement toucher le fond. On a mis les pieds dans le plat pour se dire ce qu’on voulait faire de la saison, ce qu’on voulait devenir et où on voulait aller. »
Des gladiateurs dans l’arène
L’avenir des Wolves se trouve dans leur passé. En retrouvant leur défense de la saison dernière. Dans ces trois rencontres, toutes contre les équipes de Los Angeles, les troupes de Chris Finch ont seulement encaissé 84 points de moyenne ! Les Clippers, certes fatigués, n’ont pas existé face à une telle intensité et concentration.
« C’est le deuxième match de suite qu’on joue globalement notre meilleur basket, des deux côtés du terrain », juge le coach après les succès contre les Lakers et les Clippers, quasiment sur le même score (109-80 puis 108-80). « On avait besoin de revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire notre défense, et ce fut important de l’entendre de sa part », confirme Rudy Gobert en évoquant les mots d’Anthony Edwards. « Il est impliqué et veut s’assurer que tous le sont. »
Le Français l’a particulièrement été dans cette rencontre face aux Clippers. Dans le premier duel, il s’était accroché physiquement avec Ivica Zubac. Là, le quadruple défenseur de l’année a davantage fait parler sa lecture du jeu, en volant quatre ballons en passant devant le pivot de Los Angeles au dernier moment, quand la passe était faite.
Complet, Rudy Gobert a terminé avec 8 points, 9 rebonds, 7 passes et 5 interceptions pour sa première venue dans l’Intuit Dome, qui n’a pas pu faire beaucoup de bruit, tant l’écart entre les deux équipes était important et visible dès le début. « Je me suis senti comme dans le film Gladiator, un de mes préférés », s’amuse le Français en comparant le fameux « Wall » avec le Colisée. Mercredi soir, avec leur énorme défense, les Wolves étaient bien des gladiateurs sortis vainqueurs de l’arène d’Inglewood.