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L’acte de naissance d’Armel Traoré en NBA : « Le début d’une grande aventure »

NBA – Entré en jeu à deux reprises jusqu’à alors, Armel Traoré a marqué son premier panier dans la Grande Ligue face à Victor Wembanyama et les Spurs. L’ancien ailier-fort de l’ADA Blois, non drafté et signataire d’un « two-way contract » avec les Lakers, a vécu 24 heures intenses.

Armel Traoré avec les LakersQue ces dernières vingt-quatre heures furent riches en émotions pour Armel Traoré ! Mercredi soir, l’ailier-fort de 21 ans a livré un match historique avec les South Bay Lakers face aux San Diego Clippers, « le meilleur de sa carrière » selon ses dires, avec 17 points et surtout 22 rebonds, un record dans l’histoire de l’équipe de G-League. Et jeudi, il a scoré son premier panier NBA face aux Spurs de son pote Victor Wembanyama. Comme un symbole…

« Quand j’ai marqué, il m’a regardé du banc mais j’étais concentré car il fallait que je revienne en défense », rembobine-t-il dans le vestiaire des Angelinos après une petite séance de muscu, au micro de Basket USA.

Il y a deux semaines, les deux anciens coéquipiers des Metropolitans 92 et amis de longue date s’étaient déjà retrouvés sur le parquet du Frost Bank Center. Ils avaient échangé leurs maillots à l’issue de la rencontre mais l’ancien poste 4 de l’ADA Blois n’était pas entré en jeu…  

Cette fois, l’absence de suspense a joué en sa faveur. « Quand j’ai vu qu’on gagnait de beaucoup, je me suis dit que j’aurais peut-être ma chance », relève-t-il, affirmant que ce premier panier en NBA marque « le début d’une grande aventure ». « Je suis rentré, j’étais prêt et la suite appartient à l’histoire ».

Arrivé seulement 4h30 avant le match contre les Spurs

Ce deuxième match face aux Spurs, Armel Traoré n’était pourtant pas prédestiné à le jouer mais le « coaching staff » des Lakers, connaissant sa proximité avec « Wemby », a décidé de le récompenser suite à sa perf’ XXL en G-League et de le rapatrier au Texas en dernière minute. Parti à 7h00 de Los Angeles, il a pris un avion à l’aube avant de rallier San Antonio à 15h00 (heure du Texas), soit seulement 4h30 avant la rencontre. « Il n’y a pas eu beaucoup de temps de repos mais je ne peux pas me plaindre », sourit-il.

« Quand j’ai marqué mes premiers points, mes coéquipiers étaient contents pour moi. D’Angelo Russell a pris la balle, il m’a dit : ‘Ramène-là chez toi, tu la montreras à ta maman’ », abonde-t-il.  « Ce sont tous des ‘good vet’ comme on dit aux États-Unis. Ils sont de bons conseils et m’aident beaucoup, que ce soit LeBron James, Anthony (Davis), et D’Angelo Russell. On ne peut pas demander mieux pour un rookie. »

Si Armel Traoré savoure autant ce moment, c’est que le champion d’Europe U20 à l’été 2023 a trop souvent vu le train passer devant lui. Boudé par Sasa Obradovic à son arrivée à l’AS Monaco en décembre 2021 après avoir été adoubé par Zvezdan Mitrovic, freiné par une blessure au genou alors qu’il voulait se présenter à la Draft 2023 en même temps que Victor Wembanyama et Bilal Coulibaly au terme de sa saison avec les Mets 92… Les planètes ont ainsi mis du temps à s’aligner pour lui.

Pour JJ Redick, Armel Traoré est « un rebondeur d’élite »

Alors, il est parti chercher des responsabilités et du temps de jeu à l’ADA Blois en Betclic Élite. Le pari est gagnant (10.8 points et 7.3 rebonds de moyenne en 25 minutes) : non drafté, il se voit proposer un « two-way contract » par les Lakers, cinq minutes après la fin du deuxième tour. Jouant de mésaventures et d’occasions manquées, le grand frère de Nolan Traoré veut conjurer le sort et malgré une blessure au pouce pendant toute la présaison, il décide de jouer pour convaincre le staff californien de lui donner sa chance.

Devenu le 49e Français à inscrire un panier en NBA, ce fan de Kobe Bryant semble être apprécié au sein de la franchise californienne, sacrée championne NBA à 17 reprises.

« C’est un rebondeur d’élite et nous pensons qu’il peut également devenir un défenseur très physique. Mais ce qui saute aux yeux avant tout, c’est à quel point il a cette capacité à jouer dur », ajoute son entraîneur JJ Redick, en expliquant que son rookie a été flashé à 30 kilomètres à l’heure lors du match chez les Pelicans, il y a dix jours. « C’est un gars que nous avons hâte de développer dans notre franchise ».

Couvé par son nouveau coach, l’ancien joueur de Saint-Charles Charenton, « capable de jouer jusqu’à six matchs en une semaine », va continuer « sans se plaindre » d’enchaîner entre la G-League et la NBA dans l’espoir de « signer un contrat garanti avec les Lakers ou ailleurs ».

Conscient qu’il « n’est pas (totalement) maître de [son] destin », il continue de travailler son tir à 3-points et souhaite, à terme, être en mesure de défendre sur n’importe quel joueur, du poste 1 à 5. « Ce que je peux contrôler, c’est être ponctuel, positif, travailler dur et apporter une bonne énergie au groupe », conclut-il.

De notre correspondant à San Antonio (États-Unis), 

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