Les Pacers ont manié les extrêmes la saison dernière. Ils ont brillé en attaque avec une énorme puissance de feu (123.3 points de moyenne), tout en étant très mauvais en défense, voire parfois catastrophiques.
Certes, c’était surtout flagrant avant l’arrivée de Pascal Siakam (1ere attaque, 26e défense), qui a un peu amélioré les choses (2e attaque, 22e défense), mais l’équipe sait qu’il y a encore de gros progrès à faire…
« Ce fut évidemment une de nos faiblesses la saison passée », ne peut que reconnaître le GM Chad Buchanan. « On était magnifique en attaque, parmi les meilleures de l’histoire, et je pense que les coaches et les joueurs savent qu’il faut franchir un cap. On l’a vu contre Boston en playoffs : dans les dernières minutes, ils ont gagné avec leur défense. »
Appuyer sur les progrès de la saison dernière
Si le tableau global reste assez négatif, il y eut donc une amélioration dans le courant de saison 2023/24. Avec les présences de Aaron Nesmith et Andrew Nembhard dans le cinq majeur, pour épauler Pascal Siakam, Myles Turner et Tyrese Haliburton, un équilibre plus intéressant avait été trouvé.
Ce n’était pas encore parfait mais, au moins, c’était mieux et il faut désormais surfer sur cette vague.
« On a fait des progrès. On sait ce qui doit être fait et on a beaucoup appris sur notre système. On va s’adapter cette saison, comme on l’a fait l’an passée. Notre effectif est plus puissant, plus expérimenté. […] On a décidé collectivement que la défense et le rebond sont importants », avance Rick Carlisle. « L’année dernière, on a appris », souligne le meneur de jeu, qui a salué la continuité du groupe cet été. « Là, dès le premier jour, on peut avoir des rotations plus complexes. »
Les rotations seront un enjeu capital pour la défense des Pacers. La saison passée, ils avaient fait le choix de défendre fort à 3-pts. Ils ont réussi ainsi à diminuer les tirs tentés et encaissés. Néanmoins, il faut en payer le prix et c’est celui d’abandonner la raquette. Dès qu’un joueur attaquait le cercle, les rotations n’étaient pas bonnes et Indiana encaissait énormément de points dans la raquette.
Une défense tout-terrain souvent utilisée ?
« On doit mettre plus la pression sur le porteur de balle. On a évité les tirs primés, ce qui est bénéfique mais ça écarte les joueurs de la raquette. Ce fut notre principale faiblesse », analyse Chad Buchanan. « Il ne faut pas trop aider », prévient T.J. McConnell. « Il faut faire la différence entre les aides défensives nécessaires et celles qui ne le sont pas. Si un défenseur est battu, on doit l’aider. Sinon, il faut rester avec son joueur. Ce fut important de se rendre compte de ça pendant le training camp. »
De plus, les Pacers ne s’interdisent pas de répéter l’expérience des playoffs, c’est-à-dire l’utilisation de la défense tout-terrain. Pour mettre la pression sur le meneur de jeu adverse, dès la remise en jeu. Comme c’est une arme puissante mais épuisante physiquement, il faut la sortir au bon moment. Son utilisation au quotidien n’étant pas viable, avec la fatigue accumulée, pendant la longue saison de 82 matches.
« L’objectif, c’est d’en faire une partie de notre identité. Ce n’est pourtant pas commun en NBA », explique Tyrese Haliburton. « Mais on est comme ça en attaque aussi. On n’est pas un groupe comme les autres. Avec notre densité et notre style, je pense qu’on peut s’attendre à ce qu’on joue comme ça, qu’on écarte le jeu des deux côtés du terrain. La saison passée, quand on a poussé des équipes à jouer vite, alors que la plupart ne le veulent pas, et avec notre style rythmé, ça a tourné à notre avantage. »