Lancée en NBA dans un contexte très particulier, en pleine crise du Covid-19, la Draft 2020 est encore jeune et donc difficile à juger. Néanmoins, une première vérité affleure : les meilleurs joueurs ne sont pas ceux qui ont été choisis les plus hauts. Seul Anthony Edwards, voire LaMelo Ball, ont confirmé leur statut dans le Top 10. Symbole le plus fort de ce constat : James Wiseman.
Sélectionné en deuxième position, derrière l’arrière des Wolves, l’intérieur n’a pas réussi à faire sa place à Golden State, plombé par une grave blessure sa première année puis par l’impatience des Warriors, champions en 2022. Son arrivée à Detroit a permis ensuite, dans un premier temps, de retrouver des statistiques, mais ça n’a pas tenu.
L’intérieur n’a que 23 ans mais sa carrière n’a toujours pas décollé. Ce qui ne semble pas atténuer son moral. « Cela peut sembler dingue mais ces problèmes m’ont rendu plus fort humainement. Cela a construit mon caractère, a rendu mon mental plus fort encore », analyse-t-il.
« Un jeune à haut potentiel » encore à polir
Malgré des performances très décevantes, les Pacers ont pourtant misé sur lui cet été (deux ans de contrat, avec la seconde en option, et un petit salaire) et peut-être que, dans un groupe compétitif, mais sans pression démesurée sur ses épaules, il pourra grandir doucement mais sûrement.
« Clairement. Je suis en pleine progression », assure l’intérieur. « Sur les deux dernières saisons, j’ai été longtemps blessé avec Golden State. C’est agréable de pouvoir arriver ici pour me développer et devenir le meilleur joueur possible. »
Cela passera aussi par du temps de jeu, ce qui n’est pas certain pour cet exercice 2024/25. Car devant lui, au poste de pivot, il y a Myles Turner puis Isaiah Jackson. Pour l’instant, l’ancien des Pistons n’aura donc que quelques miettes pour se mettre en valeur. Mais justement, il sera moins attendu, donc peut-être plus libéré…
« Selon moi, il reste un jeune à haut potentiel. Il est encore très jeune, il a 23-24 ans. On a besoin d’oublier son passé récent, ce qu’il s’est passé avant. Il a fait un très bon été avec notre staff, avec ses coéquipiers », raconte son coach Rick Carlisle. « J’ai toujours été fan de James Wiseman », ajoute Myles Turner. « Déjà, il a passé le test visuel : il est énorme. Il fait 2m13, il est très athlétique. Il a simplement besoin d’une opportunité et, dès que ce sera le cas, il va en profiter. »
Autre élément qui peut l’aider à briller : le style de jeu des Pacers. C’est une équipe qui court et James Wiseman, on l’a vu quand il est en bonne santé, est un intérieur qui bouge très bien, plus à l’aise dans les espaces que sur jeu placé. Il a donc les armes pour être à l’aise dans ce système. « Je suis un grand qui peut courir, qui est mobile. Les Pacers pratiquent un basket très rythmé donc je vais m’adapter plutôt bien », annonce-t-il.