La nuit prochaine (03h30), Las Vegas va tenter de rester en vie face à New York, après avoir perdu les deux premiers matchs de la demi-finale des playoffs WNBA face au Liberty. Pour cela, les Aces vont toujours pouvoir s’appuyer sur leur MVP, A’ja Wilson, plus forte que jamais individuellement… en se coupant des réseaux sociaux.
« Je coupe mon téléphone. Je me déconnecte des réseaux sociaux. J’ai supprimé mes réseaux sociaux et je me réveille en me disant : ‘Mince, ma journée se passe plutôt bien’. Je suis plus attentive. Je suis plus en phase avec ma vie – ma vraie vie » explique-t-elle sur la façon dont elle a géré la pression lors de cette campagne.
C’est que l’arrivée de Caitlin Clark a braqué de nouveaux projecteurs sur la ligue féminine.
« Ce qui est formidable avec les réseaux sociaux, c’est qu’ils peuvent disparaître si vous n’y prêtez pas attention. C’est un peu comme une plante dans l’eau. Elle va grandir. Elle va vous consumer. Sinon, elle meurt. Et elle disparaît. Dans certains cas, je suis restée à l’écart des réseaux sociaux pour protéger ma santé mentale, car je n’ai pas l’intention de me battre avec des guerriers du Web. »
« Peut-être parce que c’est une année électorale, je ne sais pas. Ces gens deviennent fous »
Cette nouvelle exposition a ainsi ses bons côtés, avec des salles pleines, davantage de monde devant les télévisions, et ses moins bons, avec des débats parfois toxiques. Et pas seulement sur les réseaux sociaux.
« Cela nous prive du bonheur simple, de la pureté et de l’amour du jeu » continue A’ja Wilson. « Je sais qu’il y aura toujours une personne idiote qui dira n’importe quoi et que je devrai rester au-dessus de ça. Mais cela devient épuisant. C’est quelque chose que j’ai vraiment vu cette année et que je n’avais jamais vu auparavant. Il faut vivre cette vie pendant quatre mois et au fil du temps, on se dit juste : ‘Arf’. »
L’intérieure star des Las Vegas Aces espère toutefois que la WNBA évitera d’en faire un état constant.
« Il y a ce sentiment de devoir être constamment sur ses gardes, de devoir se protéger tout en restant au-dessus de ça. Vivre comme ça, ça craint, mais c’est quelque chose qu’il faut continuer à faire. C’est un peu un changement de code, de devoir mettre ce masque. Cette année, on le voit plus que jamais et ça craint, j’espère que ça va s’arrêter. Nous commençons à perdre la beauté du basket. C’est ce que je déteste le plus. Il y aura toujours des discussions de comptoir. Oui, il faut continuer à jouer. Mais dans le monde dans lequel nous vivons, ils ne peuvent pas agir ainsi. Peut-être parce que c’est une année électorale, je ne sais pas. Ces gens deviennent fous. »