Le premier exercice avec Damian Lillard fut mouvementé et frustrant à Milwaukee. Le groupe n’a jamais trouvé un équilibre collectif efficace, notamment en défense où il fut en difficulté. Puis, les blessures ont plombé les Bucks au pire des moments : en playoffs.
C’est donc en toute logique que Doc Rivers a évoqué la santé comme un des éléments les plus importants de la réussite de la saison à venir. Le coach, arrivé en cours de saison passée, a ensuite ajouté une autre clé : la continuité.
Un « training camp » loin des familles et des amis
« Il s’agit de la connexion de notre équipe. Plus on a de continuité durant le training camp, durant la saison, mieux c’est », affirme le champion NBA 2008, qui a insisté pour que les Bucks voyagent et se rendent en Californie pour préparer leur saison.
« Voilà pourquoi on a décidé de faire un camp d’entraînement loin de Milwaukee. C’est essentiel pour nous », poursuit l’entraîneur. « Je pense qu’on a ce qu’il faut, mais cela va seulement fonctionner si on le fait collectivement, avec le même état d’esprit. J’ai décidé ça littéralement dix jours après mon arrivée ici. Je ne plaisante pas. On avait besoin de se mettre à l’écart. »
En quoi est-ce si important ? « Je prends souvent cet exemple. Je pense à Damian Lillard. Il est transféré, il arrive la veille du training camp, il s’entraîne. Puis, que fait-il après ? Il rentre à l’hôtel. Giannis rentre chez lui, Khris Middleton aussi. Tous le font et il n’y a aucune connexion », se lamente-t-il. « C’est important qu’ils voyagent en voiture, aillent aux entraînements ou qu’ils mangent, passent du temps ensemble. J’aurais voulu que ça dure plus longtemps, mais plus on peut le faire mieux c’est. C’est bien que notre premier match soit à l’extérieur aussi : pas de familles, pas d’amis. Juste nous. C’est bien pour notre équipe. »
Lillard et Giannis « ont passé l’été à se parler »
Brook Lopez est d’accord avec l’analyse de son coach. « Cette semaine, on sera ensemble, que ce soit à la salle, à l’hôtel, au restaurant, peu importe l’activité […] Passer le plus de temps possible ensemble, je pense que c’est bénéfique », estime le pivot.
Outre le collectif entier des Bucks, ces moments pourront profiter aussi au duo Giannis Antetokounmpo – Damian Lillard. Les deux stars ont tenté de s’adapter l’une à l’autre la saison dernière, sans toujours y parvenir. Là, ils ont eu une saison et une intersaison pour se connaître. Un temps précieux.
« On a eu beaucoup de conversations sur ce sujet et encore plus quand on est arrivé en fin de saison », raconte l’ancien des Blazers. « Un moment, en playoffs, lors du Game 4 à Indiana je crois, on était tous les deux blessés. Tout le monde était à l’échauffement et on était tous les deux dans le vestiaire. Je lui ai dit qu’on devait, quoi qu’il arrive, réussir à se connecter. Il était d’accord. Après ce moment, la discussion a été totalement différente, plus ouverte. À partir de là, on a passé l’été à se parler. Et c’est plus important, je pense, que d’aller sur le terrain ou de s’entraîner. »