Lors de la dernière Coupe du monde, il s’était glissé au milieu des frères Hernangomez au classement des meilleurs marqueurs de l’équipe. Santi Aldama semble avoir pris les rênes de l’attaque espagnole depuis.
L’intérieur des Grizzlies l’a encore montré, hier, dans un match ô combien important face à la Grèce : 19 points (6/14 aux tirs dont 3/8 de loin), dont deux paniers importants près du cercle dans le « money time », 12 rebonds et 3 contres.
Trois jours plus tôt, lors de la défaite face à l’Australie, il avait fait encore plus fort avec ses 27 points (6/12 aux tirs dont 6/8 de loin) et 5 rebonds.
« Il n’y a rien de plus grand que de représenter son pays, surtout aux Jeux olympiques. C’est un honneur pour moi d’être ici et d’avoir l’opportunité de le faire. Mais à côté de ce groupe de gars, ils sont incroyables… On mérite cette victoire », lâche l’Espagnol à l’issue du succès face à la Grèce, durant lequel il s’est également fait « postériser » par Giannis Antetokounmpo.
Présent aux JO 2024, plus de vingt ans après son père à Barcelone, Santi Aldama n’a pas attendu le démarrage de cette compétition pour gagner en responsabilité. Il avait déjà brillé quelques semaines plus tôt dans le cadre du Tournoi de Qualification Olympique organisé à Valence.
Les autres cadres en retrait
Un TQO à l’issue duquel l’Espagne a obtenu son ticket olympique et au cours duquel le joueur de 23 ans a brillé avec 17 points, 8 rebonds et près de 2 contres de moyenne sur quatre matchs. En finale face aux Bahamas, il a cumulé 12 points et 7 rebonds, inscrivant notamment une claquette très importante. De quoi lui valoir un titre de MVP.
Une dynamique confirmée par ses premières prestations à Lille, où Lorenzo Brown est jusqu’ici maladroit (7 points à 36% aux tirs), tandis que les frères Hernangomez semblent en retrait, en particulier Juancho (2.5 points à 29% de réussite, contre 12.5 points pour Willy).
« C’est notre meilleur joueur et il le sait », tranche son coéquipier Dario Brizuela, avant d’ajouter : « Il a fait un pas en avant cette année par rapport à la Coupe du monde de l’an dernier. Il est devenu notre leader. Il a fait un match extraordinaire (face à la Grèce), nous sommes heureux pour lui. »
Sergio Scariolo aussi, car il voit l’émergence d’un talent de la jeune génération, derrière les représentants de l’âge d’or du basket espagnol (Sergio Llull – encore 15 points de moyenne ! – Rudy Fernandez), amené à prendre le relais pour les compétitions à venir.