Si Jimmer Fredette est la star de Team USA version 3×3 aux JO de Paris 2024, l’ancien joueur NBA fait équipe avec un nom bien connu de la Grande Ligue : Canyon Barry. Oui, ce dernier est bien le fils de la légende Rick Barry, MVP des Finals 1975, et dans la vie civile, il est ingénieur dans le domaine de la défense et de l’espace.
« Scientifique, ingénieur, celui qui trouve des solutions aux problèmes… Faites votre choix », rigole-t-il quand il s’agit de le définir, après avoir été diplômé en physique et détenteur d’un master en ingénierie nucléaire.
Très attiré par la science dès son jeune âge, Canyon Barry n’a pas tout misé sur le sport malgré l’exemple de son illustre paternel. C’était une volonté de sa mère.
« Elle disait toujours qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver dans le sport, avec les blessures. Donc avoir une carrière passionnante et une identité en dehors du sport, c’était capital pour moi. Car, quand la balle ne rebondira plus, je sais que j’ai une passion et un travail que je peux reprendre, dans lequel je m’épanouis et dont je peux vraiment profiter pour le reste de ma vie. »
Science et cuillère
Il n’a d’ailleurs pas lâché son travail pendant la préparation aux Jeux olympiques, car avec les déplacements à faire et le décalage horaire avec les États-Unis, il était souvent sur son ordinateur la nuit alors que Jimmer Fredette et ses coéquipiers dormaient.
« Il ne faut pas lui dire que j’ai dit ça mais il est vraiment très intelligent », déclare ce dernier.
Sur les parquets, Canyon Barry a une particularité très visuelle, connue depuis des années : il shoote les lancers-francs comme son père, donc à la cuillère. Lui, l’homme de science, utilise une méthode archaïque, qui a certes fait ses preuves (Rick Barry shootait à 89.3% de réussite sur la ligne, quatrième plus adroit de l’histoire) mais n’est plus utilisée par les joueurs aujourd’hui. Pourquoi ?
« Un grand nombre d’articles sur la physique ont été publiés sur le fait qu’il s’agit d’un mouvement plus reproductible », se justifie-t-il sur son geste. « Lorsque vous tirez des lancers-francs à une main, votre poignet, votre coude et votre épaule doivent tous se déclencher au bon moment et faire un mouvement pour créer la trajectoire, l’angle et l’arc de cercle appropriés. En revanche, avec un lancer par le bas, il n’y a que l’épaule qui intervient. Donc, avec une seule articulation, vous simplifiez vraiment le tir. »
Cela n’a toutefois pas suffi pour les Etats-Unis, largement battus (22-14) par la Serbie en ouverture du tournoi.