C’était en 2011. La planète basket découvrait un incroyable scoreur lors de la March Madness. Un certain Jimmer Fredette, auteur de 52 points face à New Mexico.
L’arrière de BYU est promis à une belle carrière NBA et la Jimmermania embrase les Etats-Unis lorsqu’il mène sa formation jusqu’au Sweet 16. Drafté par les Bucks en 10e position, il est échangé dans la foulée aux Kings. À Sacramento, les ventes de son maillot font exploser le merchandising de la franchise. Mais la suite sera, hélas, quelconque, et Jimmer Fredette ne s’imposera jamais en NBA.
« Je crois que j’étais un peu en avance sur mon temps » confie-t-il. « Je shootais de très loin, et ce n’était pas encore la mode en NBA. A partir du moment où l’on ne me donnait pas le feu vert pour le faire, on m’enlevait 50% de mes qualités. »
En Chine avec Guerschon Yabusele !
Baladé de franchise en franchise avant de jeter l’éponge, il passe ensuite par la G-League, la Chine (avec Guerschon Yabusele !) mais aussi la Grèce. Il participe même au Basketball Tournament, ce tournoi à un million de dollars… Mais c’est au moment où l’on pense qu’il est en pré-retraite que Jimmer Fredette ressurgit sous le maillot américain. Le terrain a changé, et le sport n’est plus tout à fait le même : le 3X3.
« Mon cerveau est toujours en train d’évaluer quel joueur pourrait être bon dans ce sport », raconte Fran Fraschilla, conseiller de la Fédération américaine de Basket-Ball. « Je savais que Jimmer avait encore du jeu et qu’il était compétitif, alors j’ai tenté ma chance ».
L’ancienne idole de BYU accepte et se prend au jeu, et même aux Jeux.
« Dès que j’ai entendu « Jeux olympiques », j’étais à fond ! J’ai vu ça comme la chance d’une vie » raconte Jimmer Fredette. Ce dernier n’a bénéficié d’aucun passe-droit, et alors que la Fédération lui avait concocté un programme allégé, l’ancien arrière des Kings a demandé à jouer les 12 tournois prévus au calendrier.
Doublement « clutch » lors du World Tour
« Je suis à fond dans ce projet. Il faut que j’apprenne » avait-il répondu. Car le 3×3 a ses propres règles avec une horloge des 12 secondes, un score à atteindre, la possibilité de toucher l’attaquant en défense…
Auteur de deux paniers de la gagne en demi-finale puis en finale de l’étape au Japon, il a largement mérité sa sélection, et selon son frère, les JO de Paris représentent sans doute le plus grand moment de sa carrière.
« Il est si heureux de représenter les États-Unis », conclut TJ Fredette. « Vous ne trouverez jamais quelqu’un qui aime les Jeux olympiques plus que lui et le fait de pouvoir y aller à la fin de sa carrière rend la chose encore plus unique. C’est pour cette raison que cela pourrait être l’apogée de sa carrière. »