Celui dont il sera le remplaçant est quasiment deux fois plus âgé que lui. Alors évidemment que Rob Dillingham, du haut de ses 19 ans, va en apprendre des choses auprès de Mike Conley, bientôt 37 ans. Étonnamment, les premiers échanges entre les deux joueurs n’ont pas tourné autour de la gestion offensive de l’équipe. Ou le « scoring », naturel chez le rookie des Wolves qui admet ne « pas vraiment pouvoir jouer sans marquer ».
Non, les premiers conseils de l’ancien envers le nouvel arrivant étaient davantage tournés vers la défense. « « Il m’a simplement dit de ne pas laisser les deux options à l’adversaire (ndlr : partir sur la main droite ou gauche) et de les pousser d’un côté ou de l’autre. Parce que les adversaires sont trop bons maintenant sur les deux mains », rapporte le 8e choix de la Draft.
À sa sortie de l’université, ses efforts en défense ont été questionnés. Après l’avoir drafté, le président des Wolves, Tim Connelly, assurait même vouloir le mettre au défi de progresser en la matière.
Sa défense est déjà scrutée
Alors le moindre signe positif affiché en Summer League, comme un banal retour en zone provoqué face aux Pelicans, qui a changé la dynamique du match selon le coach estival Chris Hines, est bien reçu par les Wolves.
« Il faut vraiment faire plus d’efforts. Ce n’est pas si difficile. J’ai des coéquipiers qui défendent aussi. Si je suis battu, il y a toujours quelqu’un qui glisse. Donc j’ai l’impression qu’avec cette équipe, c’est plus facile de défendre parce qu’il ne s’agit pas toujours de rester en permanence avec l’adversaire, c’est plus de les attirer dans l’aide », remarque Rob Dillingham.
Celui-ci pense sans doute déjà à sa future association avec Rudy Gobert, principale force dissuasive de la ligue en second rideau. Une présence évidemment rassurante pour les arrières que le Français pousse, à commencer par Anthony Edwards, à défendre fort sur les départs en dribble. Pour ne pas que tout le boulot défensif repose sur lui.
Bon connaisseur de la question, Mike Conley l’aidera donc dans ce sens. Pour exploiter au mieux son explosivité, et son « handle » déjà très au point, de l’autre côté du terrain, Rob Dillingham pourra compter sur un modèle d’un autre genre : John Wall.
Progresser dans la lecture du jeu
« Une légende », pour le rookie. « C’est mon gars. Il me connaît, m’envoie des textos… À Kentucky, il est venu à tous nos matches. Je l’ai contacté après le match (face aux Pelicans). J’étais très en colère parce que je n’avais pas très bien joué. Je l’ai contacté et il m’a dit de jouer mon jeu », lâche le rookie qui a joué pour John Calipari, comme son aîné.
En intégrant cette formation très ambitieuse, le jeune basketteur devra remodeler son jeu basé sur l’agressivité à l’instar de l’ancien All-Star des Wizards. « Une fois qu’il commencera à réaliser comment lire le jeu, joueur le ‘pick-and-roll’, il sera intenable pour impliquer tout le monde », imagine déjà Chris Hines.
En ce sens, Rob Dillingham a déjà le sentiment de se développer « non pas comme un joueur star, mais un joueur qui peut tout faire pour son équipe ».