Comme Facundo Campazzo ou Milos Teodosic avant lui, Vasilije Micic a rejoint la NBA en deuxième partie de carrière, après avoir beaucoup brillé en Europe.
Et il a rapidement découvert le « business » de la Grande Ligue, en se faisant échanger en cours de saison. Le meneur serbe est ainsi passé d’Oklahoma City à Charlotte lors de la « trade deadline » dans le cadre de l’échange autour de Gordon Hayward, ce qu’il semble avoir plutôt bien vécu.
« Depuis le début, mon parcours en NBA a été difficile (il a mis plusieurs années à se mettre d’accord avec le Thunder, qui possédait ses droits), j’ai simplement décidé d’y aller et de voir ce que l’avenir me réservait, » explique-t-il. « C’est comme ça que cela s’est passé, et ensuite cet échange s’est également produit de manière spontanée, mais c’était bien pour moi. J’étais très heureux d’avoir eu cette chance et, pour être honnête, depuis que je suis arrivé là-bas, j’ai décidé de relever tous les défis auxquels je pouvais faire face, même si j’avais 29 ans, même si je m’étais bien installé en Europe. Je voulais juste ce défi, et jusqu’à présent, ça se passe bien. »
Vasilije Micic est ainsi passé de titulaire majeur à l’Anadolu Efes, où il avait gagné deux fois l’Euroleague (2021 et 2022), à Oklahoma City, où il jouait en sortie de banc pour 3.3 points et 2.5 passes de moyenne en 12 minutes. En étant transféré à Charlotte, il a retrouvé une place titulaire mais les victoires se faisaient alors rares.
« Honnêtement, les résultats de l’équipe ne m’ont pas dérangé, car j’étais un débutant là-bas, » tempère-t-il ainsi. « Comme je l’ai dit, j’étais prêt à tout. Pour moi, chaque match était comme une finale, une finale pour faire mes preuves, pour me mettre au défi, et puis à la fin, honnêtement, je n’avais aucune idée de ce à quoi ça ressemblait vu de l’extérieur, mais je me sentais bien après la saison. »
Une adaptation nécessaire
Évidemment, le jeu européen n’est pas celui de la NBA et le meneur des Hornets a bien noté les différences.
« La taille et le physique, en particulier des joueurs de haut niveau, » explique le double MVP du Final Four de l’Euroleague. « Aucun joueur ne devient ‘franchise player’ par accident. À mon avis, ils doivent avoir une ou deux, voire même trois caractéristiques qui sont au plus haut niveau possible. C’est donc quelque chose qui, avec le rythme, est vraiment difficile à maintenir. […] Certains joueurs sont vraiment orientés vers le scoring, mais moi, j’aime mélanger. Et maintenant, en NBA, depuis que j’ai compris que personne ne veut passer la balle, je sens que j’ai la possibilité de m’adapter au jeu car je pense qu’il est nécessaire de faire circuler la balle. »
Des adaptations, Vasilije Micic en prévoit évidemment d’autres, pour réaliser une année complète comme futur « sophomore », et vraiment se faire sa place en NBA, à 30 ans passés.
« Je ne suis pas satisfait de mes pourcentages. Honnêtement, je pense que le jeu est une chose très spontanée, mais peut-être prendre des « spot-ups » à 3-points pour être plus efficace, » admet-il. « Bien sûr, la défense est quelque chose que tout joueur blanc doit améliorer parce que nous sommes toujours ciblés en défense, mais j’aime faire de mon mieux, et si ça suffit, alors tant mieux. Et puis je ne suis certainement pas le pire. »