Un peu moins de trois heures de voyage avec un vol direct : voilà ce qu’il faut pour atteindre Cancun au départ de Dallas. Ce trajet est celui suggéré par un panneau publicitaire installé sur la façade d’un bâtiment situé en face de la Crypto.com Arena. Là où se disputait hier la 5e rencontre entre Mavs et Clippers.
Un bon moyen de provoquer les Texans qui, en cas de défaite dans ce Game 5, pouvaient se rapprocher de la ville mexicaine, comme potentielle destination de vacances. Derrière ce message « Dallas to Cancun », il n’y a pas les Clippers, mais l’agence de voyage Skyscanner, dont le logo apparaît en gros sur le panneau.
Selon Andre Le Masurier, responsable mondial de la marque chez Skyscanner contacté par le Los Angeles Times, l’idée n’était « pas tant de troller les Mavs, mais juste de s’amuser et de remuer un peu le couteau dans la plaie ». Plaie ouverte lors du Game 4 avec la victoire égalisatrice des Californiens dans un match fou à Dallas.
« Nous sommes une entreprise mondiale, composée de fans NBA, de basket et de la culture sportive en général. On y a vu une occasion fantastique de nous engager auprès des fans des Clippers et des Mavericks et de montrer certaines de nos valeurs et de notre identité », défend le responsable.
Une référence à la phrase de Nick Van Exel
Un « troll » 100% perdant car l’équipe locale s’est inclinée lourdement de 30 points… Les Clippers se sont d’ailleurs empressés de préciser que le panneau d’affichage en question ne leur appartenait pas, et n’était pas exploité par la franchise. « Nous avons le plus grand respect pour nos adversaires et n’approuvons en aucun cas ce message », ont-ils ajouté.
La référence à Cancun est fréquente dans l’univers NBA. Son équipe des Lakers sur le point d’être balayée en finale de conférence 1998 face au Jazz, Nick Van Exel avait soufflé un « Un, deux, trois… Cancun ! », en référence à la célèbre station balnéaire du Mexique.
Skyscanner trouvait amusant de s’inspirer de ce « mème » avec cette publicité. « Le ‘trash talking’, le ‘trolling’ et les rivalités font partie de ce qui rend ce sport si captivant. Mais que l’on gagne ou que l’on perde, le Mexique est toujours un endroit idéal pour recharger les batteries », défend encore Andre Le Masurier.
Mais en fonction du résultat du Game 6 samedi, l’avion pourrait finalement décoller de Los Angeles…