Le 11 février, il n’a joué aucune seconde face à Boston. Deux jours plus tard, Nikola Jovic est pourtant dans le cinq de départ du Heat pour affronter Milwaukee. Miami vient de perdre Terry Rozier sur blessure, et Erik Spoelstra lance son ailier dans la bataille pour compenser la perte en attaque.
Un épisode de plus dans la tumultueuse deuxième saison du Serbe en NBA, qui est très loin d’être de tout repos. Mais Nikola Jovic s’est accroché pour prouver sa valeur et ses progrès à son entraîneur.
En janvier déjà, le 27e choix de la Draft 2022 avait intégré les titulaires le temps d’une dizaine de matchs, avant d’enchaîner les matchs regardés sur le banc. « Au début de la saison, j’ai eu beaucoup de hauts et de bas » expliquait Nikola Jovic au podcast « Locked on Heat ». « Je jouais très bien en défense sur un match, le suivant, j’étais catastrophique. C’était logiquement difficilement pour les coachs et pour moi-même de trouver du rythme. Et c’était à moi de trouver n’importe quelle manière d’être constant chaque soir. »
L’entraînement comme valeur refuge
Pour cela, pas de secret, « tout se passe à l’entraînement » assure Nikola Jovic, qui a débuté les dix dernières rencontres auxquelles il a pris part. « C’est là que j’ai gardé confiance. Je suis plus concentré à l’entraînement, ce qui est le plus important. C’est là que je trouve mon rythme, et c’est là où le staff voit que je peux être lancé dans un match et être prêt. » « Il a continué de bosser, même après ce match contre les Celtics » appuie Erik Spoelstra. « Il est retourné à la salle après la rencontre et a refait des exercices avec les assistants. Quand un joueur commence à faire ça, vous commencez à voir des choses changer. »
Pour Miami, cela a été synonyme d’une période de victoires, sept en huit sorties, avant de marquer davantage le pas avec trois défaites de rang. Si les stats de Nikola Jovic ne crèvent pas le plafond, son apport comme facilitateur est indéniable à observer le Heat dernièrement. « Nikola est un super passeur, qui veut distribuer le ballon, et quand vous jouez aux côtés de quelqu’un comme ça, cela rend votre cinq bien plus dynamique » analysait Bam Adebayo.
Amener spacing et rythme
Un peu plus costaud – il explique ne pas avoir pris de masse mais avoir « transformé de la graisse en muscle » -, plus à l’aise et toujours aussi difficile à appréhender par ses qualités techniques pour un joueur de 2m08, Nikola Jovic amène aussi sa qualité en transition : + 3.4 points inscrits en contre-attaque quand il est sur le parquet. Pas un luxe pour la 28e pace de la NBA. Mais pour combien de temps ?
Etre un jour dans les petits papiers d’Erik Spoelstra et hors de la rotation le lendemain a été « difficile » a concédé Nikola Jovic. Le retour prochain de Tyler Herro pourrait à nouveau rebattre les cartes et les rotations.
À Nikola Jovic de prouver qu’il peut être indispensable, notamment par sa capacité à sanctionner au large (42% de loin cette saison) pour mieux libérer Bam Adebayo et Jimmy Butler. C’est en partie ainsi que Caleb Martin s’était imposé comme un élément crucial du Heat lors des derniers playoffs.
Nikola Jovic | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2022-23 | MIA | 15 | 14 | 40.6 | 22.9 | 94.7 | 0.6 | 1.5 | 2.1 | 0.7 | 1.3 | 0.5 | 0.7 | 0.1 | 5.5 |
2023-24 | MIA | 46 | 20 | 45.2 | 39.9 | 70.2 | 0.5 | 3.6 | 4.2 | 2.0 | 1.8 | 0.5 | 0.9 | 0.3 | 7.7 |
2024-25 | MIA | 46 | 25 | 45.6 | 37.1 | 82.8 | 0.6 | 3.3 | 3.9 | 2.8 | 1.8 | 0.8 | 1.3 | 0.3 | 10.7 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.