Après un transfert dur à avaler, les Conley ont retrouvé le sourire à Minneapolis

Comme l’a récemment rappelé Lauren Holiday, la femme de Jrue, après le transfert de ce dernier par les Bucks, les transferts sont des épreuves pour les basketteurs. Surtout pour ceux qui ont une famille.

Mike Conley peut en témoigner. En février dernier, après trois ans et demi passés dans l’Utah, le meneur était ainsi envoyé à Minneapolis. En pleine année scolaire, le meneur avait alors décidé de laisser sa femme, Mary, et ses trois fils de 6, 4 et 2 ans à Salt Lake City, le déménagement complet de la famille n’étant prévu que pour l’été.

Il faut dire que la saison 2023/24 de Mike Conley n’était pas complètement garantie, et le basketteur n’était donc pas certain de rester sur le long terme chez les Wolves.

Rudy Gobert, premier heureux

Mais le joueur de 36 ans s’est très vite imposé, à la fois dans le vestiaire et sur le terrain, avec les Wolves. Son arrivée a particulièrement ravi Rudy Gobert, très heureux de retrouver son ancien compère d’Utah.

« L’une des choses pour lesquelles je suis vraiment reconnaissant, c’est que Mike soit venu ici », explique ainsi Rudy Gobert. « La présence, l’impact qu’il a, pas seulement sur le terrain, mais surtout dans le vestiaire… La façon dont il se comporte, on peut penser que ça n’a pas vraiment d’impact, mais pour Ant, pour tous les jeunes, Jaden, ce qu’il apporte est inestimable. Ils vont en profiter tout au long de leur carrière ».

Même si ses statistiques personnelles sont largement plus faibles que durant ses plus belles années (10.1 points à 48% de réussite dont 42% de loin, 5.3 passes en 28 minutes), Mike Conley est un métronome rassurant à la mène de l’équipe, dont le ratio passes/turnovers est exceptionnel : 74 passes décisives pour 11 balles perdues !

Pour The Athletic, il raconte pourtant que les difficiles circonstances de son transfert. C’est notamment en entendant Malik Beasley parler dans son casque, lors d’une partie de jeu vidéo, d’un transfert l’envoyant aux Lakers, et Mike Conley à Minnesota, qu’il a pris connaissance pour la première fois du « trade » qui allait l’expédier aux Wolves. Mike Conley surveillait pourtant les rumeurs depuis des semaines, sentant bien que son futur dans une équipe d’Utah en reconstruction était incertain, et il a tout de même été surpris.

Mais c’est surtout par rapport à sa femme et leurs trois fils, Myles, Noah et Elijah, que c’était compliqué.

« Il y avait toutes ces incertitudes liées au fait que nous devions repartir à zéro », explique Mary Conley. « Lorsque nous avons été échangés la première fois, les enfants étaient si petits, ça ne concernait que moi. Cela ne les a donc pas trop affectés. Mais cette fois, je devais penser à une école, aux sports, aux pédiatres, aux dentistes… »

C’est tout un quotidien qui est donc à remettre en place pour la famille. « On peut gagner beaucoup d’argent, mais si on reçoit un coup de poing, on dit toujours : ‘Oh mon Dieu, ça fait mal’. Oui, je m’en remettrai. Mais à ce moment-là, ça fait mal. Alors laissez-moi encaisser ça avant de passer à autre chose », image le meneur de jeu.

Le bon côté des choses

Puis c’est ensuite aux enfants qu’il faut annoncer la nouvelle. Mike Conley leur a parlé du Mall of America, le plus grand centre commercial des Etats-Unis, situé au Minnesota, ce qui a convaincu l’aîné. Et puis les trois garçons adorent les animaux, donc supporter les Wolves plutôt que le Jazz fut très facile…

Mais c’est réellement quand les Wolves ont garanti la dernière année de contrat du meneur que la famille a commencé à regarder le bon côté des choses, Mary Conley appréciant la proximité entre Minneapolis et Columbus, dans l’Ohio, où la famille passe l’été. « Ça a été les montagnes russes en terme d’émotions. Nous pouvons maintenant être enthousiastes. »

Un enthousiasme affiché également par les enfants, l’aîné, Myles, s’étant rapidement fait de nouveaux amis dans son école. Un enthousiasme affiché aussi sur le terrain par Mike Conley, alors que les Wolves sont actuellement en tête de la conférence Ouest et que le meneur de jeu, toujours titulaire, a un vrai rôle.

« C’est probablement la meilleure situation pour moi à ce stade de ma carrière. Non seulement nous avons une équipe qui peut être compétitive à court terme, mais j’en fais aussi vraiment partie, et je ne suis pas mis de côté en mode : ‘Hé, tu sais, tu ne vas pas trop jouer. Tu vas devoir assumer un rôle de mentor' » conclut-il.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

Crédit photo : compte Instagram de Mary Conley