C’est un authentique exploit qu’ont réussi cette nuit les Pistons. En s’imposant 103-97 dans la seconde manche de la finale de la conférence, ils mettent fin à l’invincibilité des Celtics à domicile, qui duraient depuis 15 matchs.
Les joueurs de Flip Saunders ont par la même occasion récupéré l’avantage du terrain, et les voilà en position idéale pour retrouver les Finals.
« On n’a plus le choix. Maintenant, il va falloir en gagner un à l’extérieur » prévient Paul Pierce, auteur de 26 points. Le plus dingue dans cette défaite, c’est que les Celtics avaient retrouvé le vrai Ray Allen. 25 pts pour l’arrière de Boston, malheureusement limité par les fautes et qui ne joue que 29 minutes.
Le dernier membre du Big Three, Kevin Garnett est aussi au top avec 24 pts et 13 rbds, mais ce n’est pas suffisant face à une équipe de Detroit incontestablement meilleure.
Meilleure tout simplement parce qu’elle a retrouvé Chauncey Billups. Absent de la fin de la série face au Magic puis effacé lors du Game 1 face à Boston, Billups a sorti le grand jeu. 19 pts, 7 pds, une maitrise totale du tempo, et une défense efficace sur Rajon Rondo. Dès la première action (pénétration et deux lancers), on a compris que le vrai Billups était de retour.
Cà suffit pour permettre à Detroit de s’imposer.
Pourtant, comme San Antonio la veille, Boston réussit un énorme début de deuxième mi-temps (15-4) avec 8 pts d’affilée d’Allen. Les Celtics prennent les commandes de la rencontre (58-54).
Mais derrière, Hamilton, Billups et Wallace inscrivent des paniers à 3 pts. Alen récolte sa 4e et 5e faute, et les Pistons font à nouveau le break (78-69).
Boston va-t-il se remettre de cela ? Oui ! Et on assiste à un sublime dernier quart-temps, tout à l’honneur de la conférence Est avec du beau jeu et de l’adresse aux tirs. Stuckey (13 pts) permet aux Pistons de prendre le large (86-75) mais Allen revient en jeu, et il inscrit 7 points de suite. Sur un 3 pts, il permet à Boston de revenir à 90-88. Il reste 4:40 à jouer.
C’est du délire dans la salle et on se demande comment Detroit va parvenir à conserver son avantage. On a vraiment l’impression que les Celtics ont pris l’ascendant.
Mais, Detroit reprend le dessus en bétonnant la défense. Boston ne survit que par le talent retrouvé de Ray Allen. Il inscrit un nouveau 3 pts pour permettre de revenir à 100-97. Mais c’est trop tard. Il reste 18 secondes, et Detroit s’impose finalement 103-97.
« Je savais qu’un jour mon adresse reviendrait. Je n’ai jamais été inquiet. Mais vous savez ce soir, j’aurais préféré marquer aucun point et qu’on gagne » déclare un Ray Allen dépité.
Mais on laisse le mot de la fin à Eddie House : « Le duo Billups-Hamilton est le backcourt le plus sous-estimé de l’histoire du basket-ball« . Et après avoir vu ce match, on se dit que le remplaçant de Boston n’est pas loin de la vérité.