« C’est comme ça que ça doit être. On n’a pas d’autre choix ». Jalen Brunson a bien mesuré ce que Team USA représentait. Battus pour la première fois du tournoi face à la Lituanie lors de leur dernier match de la deuxième phase, les Américains ont à nouveau été bousculés dans l’agressivité, affrontant une équipe qui a su se surpasser pour l’occasion, pour finalement créer la surprise et l’emporter, 110-104.
Même si Grant Hill rappelait qu’il n’y a plus le « côté mystique » à affronter les Etats-Unis, les adversaires restent surmotivés face à Team USA. Les Américains ont cette fois retenu la leçon après la défaite face aux Lituaniens.
« On voit les réactions. On sait bien sûr que tout le monde veut nous battre en particulier. On voit la joie qu’ils en retirent. Ce goût dans la bouche, ce n’est pas agréable », a noté Austin Reaves, parmi les nombreux rookies américains sur la scène internationale.
Même si l’écart n’est plus aussi flagrant, les Etats-Unis restent l’ennemi numéro 1 du tournoi, l’équipe à abattre, une étiquette pas toujours facile à assumer.
« Chaque joueur qui joue pour Team USA doit comprendre ce à quoi il doit s’attendre. Ça ne suffit pas de leur dire, ils doivent le ressentir », a ainsi rappelé Steve Kerr. « Et je crois qu’ils l’ont bien ressenti sur les deux derniers matchs ».
L’entame à revoir
Pour les quarts de finale, l’Italie abordera la rencontre avec le même état d’esprit que les adversaires précédents de Team USA, avec cette volonté de bousculer le favori et de tout tenter pour y parvenir.
Il faudra impérativement répondre dans l’intensité, corriger les errements au rebond, mais surtout éviter une nouvelle entame catastrophique, comme les Américains en ont trop eu l’habitude. Après dix minutes face à la Lituanie, le score affichait déjà +19 pour l’équipe adverse (31-12) !
« On doit leur sauter dessus tôt dans le match, comme ils le font sur nous », a souligné Bobby Portis. « C’est vraiment important. C’est un match de bonhommes qui se présente, un match de morts de faim. On se doit de mieux démarrer ».
Ce sera aussi le premier match à élimination directe, ce qui va rendre le tout un peu plus électrique. C’est là que les Américains sont attendus, notamment en termes de sang-froid et d’expérience.
« Ça rend les choses plus concrètes », a ajouté Austin Reaves. « Maintenant, soit on perd, soit on rentre à la maison ».