Son parcours fut compliqué, notamment à partir de sa défaite contre la République dominicaine au premier tour, mais l’Italie est finalement au rendez-vous des quarts de finale de la Coupe du monde 2023. Une qualification finalement logique étant donné qu’elle était la favorite annoncée du groupe A.
Pourtant, le volcanique Gianmarco Pozzecco se montrait un poil surpris au moment de revenir sur cette qualification italienne en conférence de presse.
« Même ma mère ne croyait pas que nous pouvions le faire ! », a ainsi lancé le sélectionneur transalpin, après la victoire de ses hommes contre Porto Rico. « Mais dès le premier jour, j’ai dit à mes joueurs de commencer à rêver. Ensuite, nous pourrions accomplir le meilleur. Et c’est ce qu’ils ont fait. »
Si Gianmarco Pozzecco n’était pas forcément convaincu de la réussite de son équipe, c’est parce que l’Italie n’avait plus intégré le Top 8 des meilleures nations de la planète basket depuis la Coupe du monde 1998. Vingt-cinq ans plus tard, une solide génération fait donc de nouveau briller le drapeau italien sur le devant de la scène.
« Nous voulons profiter du moment, car ça ne s’était pas produit au cours des 25 dernières années. Mais nous continuerons de rêver », a ajouté Giampaolo Ricci, le meilleur marqueur des Azzurri contre Porto Rico (15 points). « C’est un accomplissement énorme, nous avons un jour pour en profiter, puis nous nous re-concentrerons et nous nous préparerons pour le prochain match », a précisé Nicolo Melli, l’un des cadres du vestiaire.
Un accomplissement unique
Pour Gianmarco Pozzecco, il est toutefois inutile de chercher à dresser des parallèles entre les parcours de l’Italie version 1998 et version 2023.
« Il n’y a pas de comparaison à tenir entre 1998 et aujourd’hui, c’était complètement différent », a jugé celui qui était justement dans l’effectif transalpin lors du Mondial 1998. « J’ai tellement de respect pour tous ceux qui ont joué avec moi… Mais ça n’a rien de comparable. Ce que ces gars ont réalisé est complètement différent. Chaque pays s’est amélioré, vous ne pouvez vous relâcher contre aucune équipe. »
Puis le sélectionneur italien de s’enflammer encore…
« Ce qu’ils ont accompli, vous ne pouvez le comparer à aucune autre équipe de l’histoire de l’Italie », assure le technicien de 50 ans. « J’ai fait partie de l’équipe qui a disputé les JO 2004 à Athènes et qui a remporté la médaille d’argent. Mais ce qu’ils ont accompli… Nous ne l’avons pas fait. C’était un basket complètement différent. Oui, nous avons eu d’excellents résultats et tout le monde se rappelle de nous pour ça en Italie, mais ils ont accompli quelque chose de plus. »
Reste que pour marquer définitivement l’histoire de leur pays, les hommes de Gianmarco Pozzecco devront décrocher cet été une médaille, la Squadra azzurra n’étant plus montée sur un podium international depuis les JO 2004, justement. Et pour ne pas repartir bredouille de cette Coupe du monde en Asie, il leur faudra d’abord se défaire d’un sacré morceau en quarts de finale : les États-Unis d’un certain Paolo Banchero…
Crédit photo : FIBA.com