Chris Finch veut réorganiser l’attaque des Wolves

En seulement 205 rencontres sur le banc de Minnesota depuis 2021, Chris Finch a déjà marqué l’histoire des Wolves. Il a ainsi remporté 104 matches, soit un peu plus de 50% de victoires, et qualifié la franchise deux fois de suite pour les playoffs. Seul Flip Saunders fait mieux dans ces trois domaines.

C’est pourquoi, malgré la sensation d’inachevé qui a entouré les ambitieux Wolves après le transfert de Rudy Gobert, le coach est plutôt satisfait de cet exercice 2022/2023, terminé avec 42 victoires en saison régulière et un premier tour de playoffs contre les Nuggets.

« Je pense que, dans l’ensemble, ce fut un succès modéré », définit-il pour The Athletic. « On aurait aimé, avec un groupe au complet, aller plus loin. Mais faire les playoffs une seconde année d’affilée, pour une franchise qui n’a pas vraiment connu les playoffs pendant vingt ans, c’est quelque chose dont on peut être fier. Il y a eu des moments dans la saison où on aurait pu craquer et lâcher prise, mais on ne l’a jamais fait. »

Les motifs de frustration sont néanmoins nombreux à Minnesota. La greffe avec Rudy Gobert qui n’a pas totalement pris pour commencer, puis les blessures, surtout celle de Karl-Anthony Towns, qui n’ont pas aidé à construire ce groupe non plus. Un point a particulièrement irrité le coach.

« Je n’ai jamais été à l’aise avec notre attaque durant toute la saison », déclare Chris Finch. « Je n’ai jamais eu l’impression de bien la maîtriser. Ça nous glissait entre les doigts parfois. Mais ceci étant dit, j’ai la sensation qu’on a trouvé des solutions. »

Une attaque plus structurée, avec un Chris Finch plus présent

L’arrivée du pivot français durant la dernière intersaison a rabattu les cartes. Karl-Anthony Towns a avoué avoir été surpris puis en quelque sorte dérangé par ce transfert, qui a bouleversé sa préparation. Anthony Edwards, qui va devenir le centre de l’équipe dans l’avenir, a lui été gêné par la présence de deux intérieurs en même temps, et fut bien plus efficace quand « KAT » a rejoint l’infirmerie pendant plusieurs semaines.

Les Wolves avaient une saison pour trouver un équilibre mais quatre mois d’absence du All-Star ont freiné ce processus.

« On a essayé de trouver la bonne formule pendant la première partie de saison », rappelle l’entraîneur. « On l’a vu, ça ne fonctionnait vraiment pas bien. Ensuite, Towns s’est blessé et tout a changé. Il est revenu et on s’est demandé comment on pouvait l’intégrer avec le moins de perturbations possible. »

Résultat : l’attaque de Minnesota a souvent été statique, sans mouvements ni imagination, terminant seulement à la 23e place des plus efficaces de la ligue cette saison. Le manque de vécu entre les joueurs s’est notamment fait sentir face à l’alchimie des Nuggets en playoffs. Ce sera donc le chantier de Chris Finch pour la saison prochaine.

« Cela va demander plus d’attention sur les détails, sur le spacing, et peut-être aussi un peu plus de structure », annonce le tacticien. « On va devoir faire circuler la balle parmi les différents joueurs. Peut-être vais-je appeler plus de systèmes aussi. Je pense également qu’avec un training camp au complet et avec une période d’adaptation, on peut rétablir les choses naturellement. Comme entre Towns et Edwards par exemple. »