Sérieusement bousculés par les Wolves, les Lakers s’en sortent en prolongation et accèdent aux playoffs

Sans Rudy Gobert ni Jaden McDaniels ou Naz Reid, le défi s’annonçait compliqué pour les Wolves à Los Angeles, mais sur un match et non sur une série complète, rien ne dit que la mission était impossible, d’autant qu’ils adorent le costume d’outsiders.

Cela s’est vu, car dans le sillage d’un Karl-Anthony Towns inspiré (24 points, 11 rebonds, 5 passes, 3 contres) et d’un Mike Conley terriblement précieux (23 points), les joueurs de Minneapolis ont fait la course en tête pendant quasiment toute la partie.

Mais, grâce à LeBron James (30 points, 10 rebonds, 6 passes), Anthony Davis (24 points, 15 rebonds, 3 contres) et Dennis Schröder (21 points), les Lakers ont gardé la tête hors de l’eau pour recoller et même passer devant dans le quatrième quart-temps.

C’est finalement en prolongation que les « Purple & Gold » ont dû achever Minnesota (108-102), non sans trembler une nouvelle fois, et ce succès leur permet de retrouver les playoffs après un an d’absence, pour y défier les Grizzlies de Ja Morant, à partir de dimanche. Il leur faudra cependant montrer un tout autre visage lors de ce premier tour pour espérer réaliser « l’upset » !

CE QU’IL FAUT RETENIR

— Los Angeles a eu Minnesota à l’usure. On a longtemps cru dans le quatrième quart-temps qu’aucune des deux équipes ne voulait de ce match, car entre les cadeaux des Lakers quand ils avaient le momentum ou l’incapacité des Wolves à signer ne serait-ce qu’un panier, chacun y allait de son erreur. En prolongation, les « Purple & Gold » ont toutefois réussi à finir le boulot et, ce, dans la douleur. Malgré leur maladresse et leurs pertes de balle, mais grâce à une belle domination à l’intérieur et des rotations plus efficaces sur la durée. Sans oublier une défense étouffante et enfin retrouvée au fil des minutes.

— Minnesota peut nourrir des regrets. Le coup était presque parfait pour les Wolves, amoindris mais bien dans leur match, au point de compter jusqu’à 15 unités d’avance avec des « role players » au rendez-vous (Mike Conley, Kyle Anderson, Taurean Prince). Mais, trop souvent habitués à gâcher des avances de +10 et muets pendant près de cinq minutes dans le quatrième quart-temps, les hommes de Chris Finch ont terminé cette rencontre sur une très mauvaise note (et sur les rotules), laissant filer des occasions d’enfoncer les Lakers. Les voilà désormais contraints de gagner vendredi, à domicile, pour ne pas être en vacances.

— Karl-Anthony Towns, freiné par les fautes. Pendant trois quart-temps, le duel entre Anthony Davis et « KAT » a tourné à l’avantage de l’intérieur des Wolves, qui ne manquait quasiment rien en attaque et qui prenait un malin plaisir à punir les espaces laissés par la défense des Lakers, pour offrir un matelas d’avance confortable à son équipe. Sauf que les joueurs de Los Angeles ont martelé la peinture et lui ont fait commettre des fautes, ce qui a perturbé le jeu de Minnesota et ce qui les a aidés à recoller. Ensuite, le pivot s’est refroidi et, tel Anthony Edwards, il n’est pas parvenu à guider les siens vers la victoire.

TOPS/FLOPS

✅ Mike Conley. C’est dans ce genre de match que l’on se rend compte à quel point le meneur vétéran est précieux pour Minny, rien qu’avec son expérience et son vécu. En compagnie de Taurean Prince, il a symbolisé à merveille l’insolente réussite à 3-points de son équipe durant trois quart-temps, plantant constamment le tir qu’il fallait au moment propice, avant de ne pas trembler à la dernière seconde pour arracher la prolongation aux lancers-francs. Les seuls lancers des Wolves de toute la deuxième mi-temps !

✅ ⛔LeBron James. L’odeur des playoffs et du play-in dans les narines, le « King » a livré une nouvelle grosse performance pour les Lakers, les mettant sur son dos en seconde période pour leur permettre d’effacer leur retard de -15. Bien épaulé par Dennis Schröder, Anthony Davis ou Rui Hachimura, le quadruple MVP s’est démené comme à son habitude et, à cinq jours du premier tour contre Memphis, cette prestation rassure clairement. Même s’il a aussi gâché (5 ballons perdus), vampirisé le jeu californien et peiné à finir le boulot, sans doute à cause de ses… 45 minutes de temps de jeu.

⛔ D’Angelo Russell. Contre son ancienne équipe, « D-Lo » a certes distribué de bons ballons (8 passes), mais il s’est surtout distingué par son incapacité à convertir des paniers (1/9, dont 0/4 à 3-points) et rassurer. Un apport majoritairement négatif pour la franchise californienne, qui a d’ailleurs contraint Darvin Ham à lui préférer un Dennis Schröder bien plus impactant dans le dernier quart-temps et en prolongation, avec notamment un énorme shoot à une seconde de la fin dans le quatrième.

⛔ Anthony Edwards. Supposément bâti pour ce genre de match au couteau, « Ant-Man » était malheureusement à côté de ses pompes cette nuit. Ce n’était pas le seul, car Jordan McLaughlin a également proposé des séquences de jeu affreuses, mais une performance aussi discrète d’un All-Star est forcément plus embêtante. Entre tirs ratés (3/17, dont 0/9 à 3-points…) et pertes de balle fâcheuses (4), Edwards a vécu un cauchemar à Los Angeles et, s’il avait été ne serait-ce que moyen aujourd’hui, la donne aurait probablement été différente pour Minnesota.

LA SUITE

Los Angeles : Game 1 à Memphis, dimanche soir.

Minnesota : match de play-in contre New Orleans/OKC, vendredi soir.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.