Six mois après sa défaite en finale de l’Eurobasket, où ses limites offensives avaient été mises en lumière par l’Espagne de Sergio Scariolo, Rudy Gobert a évidemment déjà dans un coin de la tête la prochaine échéance internationale de l’Équipe de France. À savoir la Coupe du monde 2023, co-organisée par l’Indonésie, le Japon et les Philippines du 25 août au 10 septembre.
Même s’il est actuellement concentré sur la saison des Wolves, le Français se projette un minimum sur ce qui attendra les Bleus cet été en Asie, alors qu’il aura visiblement une revanche à prendre après son échec face à la « Roja », riche d’enseignement.
« Nous avons appris de cette finale, c’est une certitude », assurait-il cette semaine, dans les colonnes du Mundo Deportivo. « Chaque défaite sert de leçon, cela fait grandir. Moi, cela m’a rendu plus dur, plus fort. Quand tu connais des matchs compliqués, des défaites douloureuses, tu apprends. Cela fait partie de la vie. »
Cette année, Rudy Gobert peut néanmoins positiver en pensant au fait que la France n’aura pas le même visage qu’en Allemagne et sera vraisemblablement mieux armée au Mondial.
Un fonctionnement bien particulier
Outre les retours de Nicolas Batum et Nando De Colo, qui avaient décidé de faire l’impasse sur le dernier Eurobasket, ainsi que l’arrivée du phénomène Victor Wembanyama, qui s’est déjà avéré indispensable au cours des éliminatoires pour la Coupe du monde 2023, les Bleus pourraient enregistrer la venue de Joel Embiid.
Pour l’heure, le pivot All-Star des Sixers n’a pas encore choisi quel pays il représentera sur la scène internationale, car il pourrait parfaitement opter pour les États-Unis, mais Rudy Gobert a tenu à rappeler comme il y a quelques mois que le fonctionnement de la sélection est différent de celui de la NBA.
« Quel pays choisira-t-il ? Je ne sais pas, il faut lui demander directement », déclarait d’abord le pivot tricolore. « Il est logique qu’il aille où il souhaite aller. Mais il doit comprendre que, s’il nous rejoint, il ne s’agira pas seulement de jouer et faire partie d’une équipe, il faudra aussi sortir et passer du temps avec le groupe. Cela va au-delà [du jeu], c’est s’imprégner d’une culture et comprendre que cela dépasse le simple cadre du sport et de l’équipe. […] Ce sont les valeurs que nous avons et, que nous gagnions ou que nous perdions, ces valeurs nous plaisent. »
S’il reconnaît également que ce sera difficile en termes d’adaptation, pour intégrer Victor Wembanyama et potentiellement Joel Embiid, Rudy Gobert salive toutefois à l’idée de cette éventuelle raquette XXL…
« C’est difficile d’imaginer et penser à [ce que pourrait donner] un tel trio. Pourrions-nous être invincibles ? Oui, c’est possible. Comme je le dis, c’est assez effrayant… », s’amusait-il ainsi.