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Interview Rudy Gobert : « Je sais que je dois franchir un cap supplémentaire »

NBA — Défait en finale de l’EuroBasket avec la France, en étant bien contenu par l’Espagne, Rudy Gobert a désormais à coeur de rebondir pour oublier cet échec. D’abord avec les Wolves, puis avec les Bleus lors des prochaines échéances internationales…

Avant de s’envoler pour les États-Unis et de se tourner complètement vers la nouvelle saison NBA, sa première chez les Wolves et sa première sous un autre maillot que celui du Jazz, Rudy Gobert s’est arrêté à notre micro pour faire un dernier bilan de l’EuroBasket.

Un Euro qui s’est évidemment terminé sur une mauvaise note pour la France, sèchement battue en finale par l’Espagne et qui a dû se contenter d’une médaille d’argent. Preuve que l’argent ne fait pas (toujours) le bonheur, car les Bleus étaient venus en Allemagne pour repartir avec de l’or autour du cou, et rien d’autre.

C’est en tout cas ce que nous confiait Rudy Gobert, le vice-capitaine français, il y a un mois. Quelques semaines plus tard, on ne peut donc pas dire que sa cinquième médaille internationale le comble totalement. Même si, à 30 ans, elle le motive au moins à progresser davantage, pour enfin triompher collectivement.

« Ça nous servira pour la suite, nous reviendrons encore plus forts. »

Entre les Jeux olympiques et l’EuroBasket, cela fait maintenant deux défaites consécutives en finale pour la France. Laquelle vous a fait le plus mal : celle de 2021 face aux États-Unis ou celle de cette année face à l’Espagne ?

« C’est difficile à comparer. Je ne peux pas parler au nom de tout le monde, mais je pense que beaucoup répondront [la défaite] de cette année, car c’est l’Euro et que ce n’était pas Team USA en face. Mais une médaille d’or aux Jeux olympiques, c’est quand même quelque chose d’incroyable… Après, tu perds une finale dans tous les cas, donc c’est dur à encaisser et ça te motive à revenir meilleur. »

Face à l’Espagne, vous n’avez pas réussi à peser comme lors des matchs précédents (6 points et 6 rebonds en 27 minutes). Dans quelle mesure la défense espagnole vous a-t-elle gêné ?

« Nous n’avons pas réussi à mettre la balle à l’intérieur comme nous aurions voulu le faire. [Les Espagnols] ont réussi à bien déstabiliser notre jeu de passes et à nous imposer des situations forcées. Pour ma part, je n’ai pas été suffisamment agressif. Mais ça me motive à progresser davantage, pour ne plus dépendre autant des joueurs autour de moi, pour permettre à mon équipe de gagner et pour peser encore plus sur le jeu. »

Comment expliquez-vous votre entame de finale ratée collectivement, qui vous a ensuite obligé à courir après le score pendant tout le match ?

« C’est une histoire de petits détails, comme des passes mal assurées et pas suffisamment précises. Je ne dirais pas que nous sommes passés à côté [de notre finale], car c’est aussi l’Espagne [qui a joué un rôle là-dedans]. Je n’ai pas encore revu le match, mais je pense que je vais le revoir dans un futur proche, pour comprendre et analyser ce qui nous a fait déjouer en début de rencontre. Car [les Espagnols] ont pris de l’avance rapidement et, même si on recolle dans le troisième quart-temps, on court malheureusement après le score, donc c’était dur. En plus, on sentait qu’ils prenaient du plaisir, contrairement à nous, car on a compté jusqu’à 20 points de retard… »

Dans un certain sens, cette finale de l’Euro 2022 face à l’Espagne ne vous rappellerait-elle pas la demi-finale de la Coupe du monde 2019 face à l’Argentine ? Où vous aviez déjà perdu contre une équipe plus disciplinée, irréprochable collectivement et qui punissait chacune de vos erreurs…

« Je vois l’idée, mais je n’aime pas comparer les deux contextes. Sans vouloir trouver d’excuses, quand on affronte l’Argentine en 2019, on était rincés. On avait battu Team USA et, le lendemain, on se levait à 6 heures pour prendre l’avion, alors que les Argentins nous attendaient tranquillement à l’hôtel depuis un jour. Là, on affronte l’Espagne qui, tactiquement, nous a mis en échec et nous a sorti de notre rythme, de notre zone de confort. On n’a jamais réussi à jouer notre jeu. Il y a eu quelques bonnes séquences, pour notamment recoller au score, mais entre nos pertes de balle et leur adresse, ça nous a mis un coup. »

Le manque de créateurs supplémentaires dans l’équipe vous a-t-il fait défaut ?

« Clairement. Déjà, tu ne peux pas remplacer des joueurs d’expérience comme Nando [de Colo] et Nicolas [Batum] par exemple. Ils sont présents à chaque compétition et ils sont là depuis mes débuts en Équipe de France. C’est quand ils ne sont pas là que tu te rends compte que tout devient un peu plus compliqué. Mais ces périodes de transition comme celle-ci font partie du sport, personne n’est éternel. Ça nous a donné l’opportunité de progresser et c’est quelque chose de positif. On a gagné en expérience et on a été poussés dans nos retranchements sans nos facilitateurs. Donc ça nous servira pour la suite, nous reviendrons encore plus forts. »

« Quoi qu’il arrive, je suis là pour gagner et ça ne changera jamais. »

Finalement, cette défaite en finale de l’Euro ne serait-elle pas le plus gros échec de votre carrière ?

« Il y a deux manières de voir les choses. C’est évidemment frustrant de passer à côté de cette nouvelle opportunité de médaille d’or, mais rien n’arrive par hasard dans la vie. Ça me motive à franchir un cap supplémentaire et je sais que je dois le faire, pour être le joueur que je sais que je peux être. Parfois, ces défaites créent dans ta tête cette petite étincelle qui te permet de faire le nécessaire pour franchir [ce cap supplémentaire]. Donc, si je dois perdre deux finales d’affilée pour atteindre ce niveau, ça me va. »

Comment percevez-vous la possible arrivée en Équipe de France de joueurs comme Joel Embiid et Victor Wembanyama ? D’autant qu’ils jouent à votre poste…

« Ce sont deux situations différentes et deux joueurs différents. Pour Victor, c’est un talent incroyable, j’ai hâte de le voir grandir et de le voir évoluer. Il a une superbe mentalité et il n’a aucune limite dans ce qu’il peut accomplir. J’ai hâte de le voir rejoindre l’Équipe de France. Pour Joel, on va plutôt attendre de voir comment ça évolue. Il y a encore beaucoup d’interrogations autour de lui, donc on en reparlera au moment venu. »

Vous êtes l’un des tauliers des Bleus mais, en cas d’arrivée de ces deux joueurs, votre rôle risque d’être amené à évoluer. Êtes-vous à l’aise par rapport à cet éventuel changement ?

« Comme je l’ai dit, on verra au moment venu, les choses évoluent en permanence. Pour l’instant, ce ne sont que des hypothèses, donc c’est dur de s’avancer là-dessus. Quoi qu’il arrive, je suis là pour gagner et, ça, ça ne changera jamais. »

« Je vais pouvoir être dans une position différente de celle que j’avais au Jazz. »

Quel est le programme à venir pour vous, maintenant que l’EuroBasket est terminé ?

« Je vais rester quelques jours en France pour me reposer, puis je vais repartir aux États-Unis, pour le Media Day des Wolves. […] Ma présence compte, c’est important de montrer que je suis présent directement. Là, je sais que tous mes coéquipiers sont déjà à Minneapolis, ils regardaient mes matchs ensemble, c’était cool. Ils m’envoyaient des photos et des messages pendant le tournoi, ça m’a fait plaisir de voir leur soutien. »

Tout à l’heure, vous parliez du genre de joueur que vous estimez pouvoir être. On a pu voir cet été que, lorsque vous receviez de bons ballons en attaque, vous pouviez marquer 15-20 points dans un match. Votre utilisation offensive a-t-elle été évoquée avec votre nouveau coach, Chris Finch ?

« Bien sûr. [Les Wolves] savent ce dont je suis capable offensivement et ils savent également que la confiance, c’est quelque chose de magique. Quand tu mets un joueur en confiance, il est capable de briller et exploiter son plein potentiel. Donc je pense que je vais pouvoir être dans une position différente de celle que j’avais au Jazz et ce sera bénéfique à l’équipe sur le long terme, en plus de m’être bénéfique. »

Propos recueillis à Paris, le 19 septembre 2022
Crédit photo : FIBA.com

Rudy Gobert Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
2013-14 UTH 45 10 48.6 0.0 49.2 1.1 2.3 3.4 0.2 1.3 0.2 0.7 0.9 2.3
2014-15 UTH 82 26 60.4 0.0 62.3 3.2 6.2 9.5 1.3 2.1 0.8 1.4 2.3 8.4
2015-16 UTH 61 32 55.9 0.0 56.9 3.4 7.5 11.0 1.5 2.7 0.7 1.9 2.2 9.1
2016-17 UTH 81 34 66.1 0.0 65.3 3.9 8.9 12.8 1.2 3.0 0.6 1.8 2.6 14.0
2017-18 UTH 56 32 62.2 0.0 68.2 3.0 7.8 10.7 1.4 2.7 0.8 1.9 2.3 13.5
2018-19 UTH 81 32 66.9 0.0 63.6 3.8 9.0 12.9 2.0 2.9 0.8 1.6 2.3 15.9
2019-20 UTH 68 34 69.3 0.0 63.0 3.4 10.1 13.5 1.5 3.2 0.8 1.9 2.0 15.1
2020-21 UTH 71 31 67.5 0.0 62.3 3.4 10.1 13.5 1.3 2.3 0.6 1.7 2.7 14.3
2021-22 UTH 66 32 71.3 0.0 69.0 3.7 11.0 14.7 1.1 2.7 0.7 1.8 2.1 15.6
2022-23 MIN 70 31 65.9 0.0 64.4 3.3 8.3 11.6 1.2 3.0 0.8 1.7 1.4 13.4
2023-24 MIN 76 34 66.1 0.0 63.8 3.8 9.2 12.9 1.3 3.1 0.7 1.6 2.1 14.0
Total   757 30 65.5 0.0 63.9 3.4 8.4 11.8 1.3 2.7 0.7 1.7 2.1 12.7

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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