Les Cavaliers étaient dans une bonne dynamique dernièrement, avec quatre victoires sur leurs cinq dernières sorties avant cette rencontre, tandis que le Jazz est rentré dans le rang avec deux victoires sur les cinq derniers matchs.
Et la logique a effectivement été respectée, puisque les coéquipiers d’un Donovan Mitchell sobre mais efficace pour ses premières retrouvailles avec son ancien club n’ont fait qu’une bouchée de l’escouade de l’Utah, avec une victoire de 23 points (122-99), la quatrième consécutive.
Ce n’était clairement pas le match le plus passionnant de la saison, puisque la messe était déjà plus ou moins dite dès la mi-temps, quand les Cavs pointaient à +18 après avoir marqué 62 points à 65% aux tirs, tout en étouffant l’attaque du Jazz avec une défense intraitable : 44 points marqués à 36% aux tirs pour Utah, avec plus de pertes de balle (10) que de passes (9)…
La deuxième période a alors été un « garbage time » de 24 minutes, les Jazzmen ne repassant pas une seule fois sous la barre des 10 points, l’écart atteignant même les 25 points de différence.
CE QU’IL FAUT RETENIR
– Les retrouvailles réussies de Donovan Mitchell. Le Jazz avait déjà joué deux fois contre Rudy Gobert cette saison, mais toujours pas contre Donovan Mitchell. Et alors qu’on aurait pu s’imaginer, dans un scénario idéal, un match disputé, avec un « Spida » en mission pour abattre son ancienne escouade, il n’en fut rien. Dans un match très vite devenu un « blowout », l’arrière de Cleveland n’a en effet pas eu besoin de grandement s’employer, ce qui ne l’a pas empêcher de signer une très bonne performance, sobre et efficace : 23 points (dont 15 en première mi-temps) à 8/12 aux tirs dont 4/5 à 3-points, ainsi que 2 rebonds et une petite passe. Rien de sensationnel, mais une sortie sérieuse et maitrisée, comme souvent. Sans compter que la victoire est au bout du compte. C’est certain, Donovan Mitchell a passé une bonne soirée.
– Une affaire rondement menée par les Cavaliers. C’est bien simple : ce fut un des matchs les plus complets de Cleveland cette saison. Des deux côtés du terrain, les Cavaliers ont effectivement fait preuve d’un grand sérieux, pour s’octroyer une victoire tranquille. En attaque, une adresse diaboliquement élevée : 61% aux tirs, dont… 58% derrière l’arc (15/26 !), avec un ballon qui a bien tourné et de nombreuses phases de contre-attaque complétées (29 points). Des contre-attaques rendues possibles grâce à un gros volume défensif, incarné par cette énorme domination au rebond défensif, avec 40 prises contre 20 pour leurs adversaires, et une bonne contestation au large, les joueurs du Jazz ne convertissant que 10 de leurs 34 tentatives derrière l’arc. La formule idéale pour contenir à moins de 100 points une équipe qui pointait, avant la rencontre, à la quatrième place de la ligue à l’évaluation offensive (116.2 points sur 100 possessions). Un gros point noir cependant, qui vient mettre en lumière un axe de progression précieux pour ces Cavaliers : les pertes de balle, 20 au total, quasiment autant que leurs passes décisives (24). Mais dans l’ensemble, le match de Cleveland a été très abouti, en tous points.
TOPS/FLOPS
✅ Darius Garland. Malgré 6 pertes de balle et une défense toujours très limitée sur « pick-and-roll », le meneur de Cleveland a quitté le parquet avec le meilleur +/- de son équipe, avec un joli +25. Grâce à 17 points et 8 passes, et une vista toujours aussi hypnotisante.
✅ Jarrett Allen. Match de patron pour le patron de la défense des Cavaliers, qui a distribué 3 contres et capté 9 rebonds défensifs. Au total, 11 rebonds et 20 points (7 paniers dans la peinture et 6 lancers-francs), en à peine 30 minutes. Net et sans bavure.
✅⛔️ Lauri Markkanen. De retour à Cleveland, le Finlandais est un rare motif de satisfaction dans la déroute de son équipe, du moins en attaque. Mais on garde malgré tout un goût d’inachevé quant à son match, puisqu’il a inscrit 22 de ses 24 points en première mi-temps. Plus effacé après la pause, et très bien défendu par les Cavaliers il faut le dire, celui qui retrouvait aussi son ancienne équipe, dans un contexte évidemment totalement différent de celui de Donovan Mitchell, avait malgré tout la place de faire mieux.
⛔️ Malik Beasley. Le shooteur du Jazz n’a pas fait semblant de se louper : 3 points à 1/10 aux tirs, dont 9 tirs pris derrière l’arc ! À vouloir se régler, il s’est totalement déréglé. Cela reste malgré tout un raté assez peu inquiétant, tant l’ancien de Florida State est un métronome dans l’exercice depuis le début de la saison : 40% de réussite sur 8.6 tentatives par match !
LA SUITE
Cleveland (21-11) : réception des Bucks, dans la nuit de mercredi à jeudi (01h00)
Utah (17-16) : « back-to-back » à Detroit (01h00)
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.