Passés du 29e rang (114 points encaissés sur 100 possessions) au 6e en ce début de saison (107,6) au classement des meilleures défenses de la Ligue, les Blazers sont simultanément sortis du ventre mou de la conférence Ouest, et sont actuellement premiers de leur conférence et parmi les trois meilleurs bilans de ce début de saison.
Au coeur de ce retournement de situation, qui reste à confirmer, il y a le recrutement, mais aussi le travail de Chauncey Billups qui commence à porter ses fruits. Avec une philosophie franche et directe, à l’image de ce qui lui a permis d’atteindre l’apogée de sa carrière de joueur du côté de Detroit au début des années 2000.
« Il est très bon. Dans cette ligue, si tu présentes toujours la même configuration à ton adversaire, tu vas te faire démonter », explique Damian Lillard dans The Athletic. « C’est quelque chose qui joue en notre faveur jusqu’à présent. On a joué « small ball », on a fait de la zone, on a fait de la press tout-terrain, de la zone sur tout-terrain, on a fait des prises à deux… On a bien su mélanger les options de sorte qu’on est devenu imprévisible. »
« Si on a deux ou trois gars qui passent au travers, je ne suis pas du genre à noyer le poisson »
Face à San Antonio, Chauncey Billups a encore visé juste en insérant le plus petit, mais plus mobile et plus réactif Drew Eubanks en lieu et place du titulaire, Jusuf Nurkic, pour la fin de match. De plus, il a opté pour une défense de zone. Résultat ? Les Spurs n’ont marqué que quatre points sur les quatre dernières minutes du match !
Mal engagés en début de dernier quart, les Blazers se sont encore sortis d’un joli pétrin, pour leur dixième victoire de la saison (en quatorze tentatives), soit le meilleur départ de la franchise depuis 2018.
« C’est un truc que je fais selon la sensation du moment. Nurk avait démarré difficilement le match… Ce n’est jamais personnel. Je ferai toujours ce qui est le mieux pour l’équipe à l’instant t. Et puis Drew nous avait donné de très bonnes minutes, des deux côtés du terrain. Sa vitesse sur les écrans nous donne des avantages. Tout ce qu’il a fait était super, et ce, depuis le début de saison à vrai dire. »
Entraîneur proche de ses joueurs, et notamment de ses arrières, Damian Lillard et Anfernee Simons, avec qui il peut partager son immense expérience personnelle, Chauncey Billups a peu à peu pris ses repères la saison passée, s’occupant justement de préparer la suite dans une saison de « tanking » avoué.
Aujourd’hui, on sent ce lien fort qui unit les Blazers à leur coach. Un coach qui n’hésite pas à leur rentrer dans le lard s’il le faut. Mais c’est pour leur bien !
« Je ne suis pas un gars qui fait des grands discours, mais je vais te dire ce qui se passe franchement », assène Chauncey Billups. « Il y a eu plusieurs mi-temps où j’ai dû me forcer et hausser le ton. Si on a deux ou trois gars qui passent au travers, je ne suis pas du genre à noyer le poisson avec des phrases comme ‘on doit faire mieux sur la défense des tirs extérieurs’. Non, je vais dire qui ! Je vais donner les noms et je vais en parler explicitement. Ça porte ses fruits sur le long terme pour les gars. Je ne vais rien couvrir, car on le voit tous. Je vais dire : ‘c’est toi, toi et toi !' »
« J’aime qu’il aille droit au but »
Anfernee Simons peut confirmer, lui qui réalise sa meilleure saison à plus de 22 points de moyenne (plus 4 passes et 3 rebonds) : « Il est sur mon dos 24h sur 24 et sept jours sur sept », sourit-il. « Mais je lui ai dit, c’est ce que je veux. Je ne prendrai jamais mal la critique. »
De son côté, Damian Lillard apprécie aussi la franchise de son coach, qui n’hésite pas à pointer du doigt ses stars, c’est-à-dire Damian Lillard en personne. Le meneur s’est montré à la hauteur du défi défensif lancé par Chauncey Billups contre les Spurs, en allant contrer Keita Bates-Diop notamment.
« J’aime qu’il aille droit au but. On n’a jamais l’impression que c’est la fin du monde ou qu’on ne joue pas bien mais que ça va aller. Non, il est après nous et il nous montre des exemples de ce qu’il avance. Et on passe à autre chose. »
Le mot circule sans cesse dans les couloirs des salles NBA : « accountability » que l’on peut traduire par « responsabilité », mais surtout dans le sens d’assumer ses responsabilités et de rendre responsable les joueurs. C’est ce terme que Chauncey Billups utilise plus souvent qu’à son tour pour maintenir la pression sur ses troupes.
A l’instar de son propre parcours en tant que joueur, il sait combien il est important de bien défendre pour viser haut. C’est son message quasi quotidien aux Blazers. Un message reçu 5/5 jusqu’à maintenant !
« Peu importe si c’est ton meilleur joueur ou un joueur en two-way. Ils m’ont embauché comme coach et je vais traiter tout le monde à la même enseigne. Je sais que la plupart [des coachs] n’ont pas le courage de le faire mais je l’ai, car j’ai toujours apprécié que mes entraîneurs soient honnêtes avec moi. C’est ça qui tire le meilleur des joueurs. J’ai gagné un titre comme ça. »
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Anfernee Simons | 70 | 32.7 | 42.6 | 36.3 | 90.2 | 0.4 | 2.3 | 2.7 | 4.8 | 2.0 | 0.9 | 0.1 | 1.7 | 19.3 |
Shaedon Sharpe | 72 | 31.3 | 45.2 | 31.1 | 78.5 | 0.9 | 3.6 | 4.5 | 2.8 | 2.1 | 0.9 | 0.2 | 1.7 | 18.5 |
Deni Avdija | 72 | 30.0 | 47.6 | 36.5 | 78.0 | 1.5 | 5.7 | 7.3 | 3.9 | 2.7 | 1.0 | 0.5 | 2.4 | 16.9 |
Jerami Grant | 47 | 32.4 | 37.3 | 36.5 | 84.9 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 2.1 | 1.4 | 0.9 | 1.0 | 2.3 | 14.4 |
Deandre Ayton | 40 | 30.1 | 56.6 | 18.8 | 66.7 | 3.1 | 7.1 | 10.2 | 1.6 | 1.7 | 0.8 | 1.0 | 2.2 | 14.4 |
Scoot Henderson | 66 | 26.7 | 41.9 | 35.4 | 76.7 | 0.8 | 2.2 | 3.0 | 5.1 | 2.7 | 1.0 | 0.2 | 2.7 | 12.7 |
Toumani Camara | 78 | 32.7 | 45.8 | 37.5 | 72.2 | 2.2 | 3.6 | 5.8 | 2.2 | 1.4 | 1.5 | 0.6 | 2.9 | 11.3 |
Dalano Banton | 67 | 16.7 | 39.1 | 32.4 | 72.8 | 0.4 | 1.6 | 2.0 | 2.4 | 1.3 | 0.6 | 0.5 | 0.9 | 8.3 |
Matisse Thybulle | 15 | 20.8 | 47.7 | 43.8 | 46.7 | 0.9 | 2.5 | 3.5 | 1.9 | 0.9 | 2.2 | 0.6 | 0.9 | 7.5 |
Donovan Clingan | 67 | 19.8 | 53.9 | 28.6 | 59.6 | 3.2 | 4.6 | 7.9 | 1.1 | 1.1 | 0.5 | 1.6 | 2.8 | 6.5 |
Robert Williams | 20 | 17.6 | 64.1 | 33.3 | 88.2 | 1.8 | 4.2 | 5.9 | 1.1 | 0.9 | 0.7 | 1.7 | 1.6 | 5.8 |
Jabari Walker | 60 | 12.5 | 51.5 | 38.9 | 69.0 | 1.0 | 2.5 | 3.5 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.1 | 1.5 | 5.2 |
Duop Reath | 46 | 10.2 | 42.2 | 32.1 | 90.9 | 1.0 | 1.0 | 2.0 | 0.6 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.9 | 4.2 |
Kris Murray | 69 | 15.1 | 41.9 | 22.5 | 45.6 | 1.1 | 1.5 | 2.6 | 1.0 | 0.6 | 0.5 | 0.2 | 1.0 | 4.2 |
Taze Moore | 2 | 9.9 | 20.0 | 25.0 | 50.0 | 2.0 | 2.0 | 4.0 | 0.5 | 1.0 | 1.0 | 0.0 | 0.0 | 3.0 |
Rayan Rupert | 52 | 8.8 | 40.8 | 27.1 | 76.7 | 0.5 | 0.8 | 1.3 | 0.5 | 0.6 | 0.3 | 0.1 | 0.7 | 3.0 |
Sidy Cissoko | 5 | 12.0 | 33.3 | 0.0 | 66.7 | 1.0 | 1.2 | 2.2 | 1.8 | 1.8 | 0.2 | 0.2 | 0.8 | 2.0 |
Bryce Mcgowens | 13 | 2.5 | 28.6 | 0.0 | 83.3 | 0.2 | 0.1 | 0.2 | 0.2 | 0.3 | 0.1 | 0.0 | 0.2 | 1.0 |
Justin Minaya | 19 | 5.3 | 38.1 | 20.0 | 0.0 | 0.3 | 0.3 | 0.5 | 0.4 | 0.3 | 0.3 | 0.1 | 0.6 | 0.9 |