L’EuroBasket tout juste terminé, Basket USA démarre sa traditionnelle présentation, franchise par franchise, de la saison NBA à venir. Comme chaque année, celle-ci prend la forme d’un compte à rebours, du pire bilan de la ligue à notre favori pour le titre de champion.
Aujourd’hui, on reste dans les profondeurs de la ligue et de la conférence Est avec les Pacers. L’équipe aura un nouveau visage cette saison, qui pourrait encore évoluer d’ici les prochaines semaines puisque les rumeurs de transfert ne quittent pas la franchise de l’Indiana depuis quelques mois. Par conséquent, c’est très compliqué de prédire la future trajectoire des Pacers, tant que les changements ne sont pas connus.
En 2021/2022, l’équipe était encore emmenée par le trio Malcolm Brogdon – Domantas Sabonis – Myles Turner. Le premier a été blessé une grande partie de la saison, le second a été transféré à Sacramento et le troisième a lui aussi squatté l’infirmerie et les rumeurs de départ. Résultat : une saison à oublier avec seulement 25 victoires et 57 défaites, dont 24 revers sur les 30 derniers matches…
Les arrivées en cours d’exercice précédent de Tyrese Haliburton puis de plusieurs rookies cet été, dont Bennedict Mathurin (sixième choix), apportent un vent de fraîcheur à une équipe qui patine depuis deux saisons. Mais Malcolm Brogdon est parti à Boston et les joueurs arrivés en échange n’ont pas son profil ni ses qualités. Et comme deux cadres, deux titulaires, Buddy Hield et Myles Turner, sont susceptibles de partir à tout moment, Rick Carlisle va clairement manquer de talents et de repères pour exister dans la conférence Est.
On se dirige donc vers une saison étrange à Indiana, qui peut partir dans tous les sens, mais qui ressemble beaucoup à une saison de transition où les jeunes, Haliburton, Chris Duarte ou Mathurin vont petit à petit prendre le pouvoir, mais gagner peu de matches.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
— Arrivées : Bennedict Mathurin (Draft), Andrew Nembhard (Draft), Aaron Nesmith, Daniel Theis (Celtics)
— Départs : Ricky Rubio (Cavaliers), Malcolm Brogdon (Celtics), T.J. Warren (Nets), Edmond Sumner (Nets)
LE JOUEUR À SUIVRE : Tyrese Haliburton
Le visage des Pacers, c’est lui dorénavant. La franchise rêve même d’en faire son nouveau Reggie Miller. Arrivé en cours de saison dernière en provenance de Sacramento, le meneur/arrière a montré son potentiel durant les quelques matches disputés avec sa nouvelle équipe. En compilant 17.5 points et 9.6 passes de moyenne avec les Pacers, Tyrese Haliburton a prouvé qu’il avait le profil d’un possible All-Star.
C’est son objectif pour la saison 2022/2023 et pour cela, il est conscient qu’il va devoir franchir un palier au scoring. Ce n’est pas sa première force, lui qui est davantage à l’aise comme passeur, mais comme Domantas Sabonis et Malcolm Brogdon ne sont plus là et que Myles Turner est d’abord un défenseur, il va falloir marquer des points.
Désormais leader d’une équipe, il sera logiquement ciblé en priorité par les défenses, et ses bons pourcentages pourraient en souffrir. C’est le prix à payer pour devenir une star, un « franchise player ». Les Pacers n’auront pas réellement d’ambitions cette saison, c’est donc l’année parfaite pour faire des erreurs et franchir un palier. Clairement, l’ancien des Kings doit exploser cette saison s’il veut remplir ses objectifs individuels
Moyenne d’âge : 23.9 ans
Masse salariale : 94 millions de dollars (30e)
LE SCÉNARIO IDÉAL
Malgré les insistants bruits de couloir, Myles Turner et Buddy Hield restent dans l’Indiana, ce qui facilite la vie de Rick Carlisle. Tyrese Haliburton prend la nouvelle dimension attendue offensivement et devient carrément All-Star alors que son association avec le pivot est très intéressante. Ses qualités de passeur permettent aussi à Buddy Hield (comme à Bennedict Mathurin) de briller à 3-pts et ce trio devient la base des Pacers.
Autour d’eux, les soldats comme T.J. McConnell, Daniel Theis, Chris Duarte, Jalen Smith ou Isaiah Jackson travaillent dans l’ombre, et sortent du bois de temps en temps. Défensivement, Rick Carlisle arrive enfin à faire progresser l’équipe, qui souffrait énormément dans ce domaine la saison dernière.
Malgré ses limites, le groupe s’impose comme une équipe solide et peut jouer un rôle de poil à gratter à l’Est. Sans réelles prétentions avant le début de la saison, les Pacers accumulent tout doucement les victoires et commencent à avoir de l’appétit. Ils se battent jusqu’au bout pour avoir une place au « play-in », voire en playoffs.
LE PIRE SCÉNARIO
Le GM Chad Buchanan avait annoncé que Myles Turner allait commencer la saison avec le maillot des Pacers. Il n’a pas tenu sa promesse et a finalement cédé à une offre. Buddy Hield fait ses valises dans le même temps ou peu après (aux Lakers ?) et Rick Carlisle perd deux joueurs juste avant le début de la saison régulière. Les compensations n’apportent pas grand-chose à court terme et le groupe chute de manière significative en qualité.
Tyrese Haliburton est trop seul offensivement et dans sa quête de devenir un All-Star, il a tendance à forcer et joue moins juste que la saison passée. Chris Duarte et Bennedict Mathurin ne peuvent pas s’exprimer et Indiana fait partie des pires attaques de la ligue. La défense, déjà peu efficace avec Myles Turner, ne s’améliore pas non plus.
Avec un groupe changé si près de la ligne de départ, Rick Carlisle n’a pu construire sur aucune base et l’équipe sombre très rapidement, en enchaînant les défaites dès octobre et novembre. La saison régulière n’a déjà plus aucun intérêt et les dirigeants préparent surtout la Draft 2023, avec Victor Wembanyama dans tous les esprits.
CONFÉRENCE OUEST | ||||
15 – Thunder | 14 – Spurs | 13 – Jazz | 12 – … | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |
CONFÉRENCE EST | ||||
15 – Magic | 14 – Pacers | 13 – … | 12 – … | 11 – … |
10 – … | 9 – … | 8 – … | 7 – … | 6 – … |
5 – … | 4 – … | 3 – … | 2 – … | 1 – … |